La visite dite de courtoisie du prince William et de Kate à Paris doit contribuer à conforter "la relation bilatérale franco-britannique dans un contexte d'incertitude dans l'Union européenne", selon l'Élysée.
C'est leur première visite officielle dans l'Hexagone. Le prince William et son épouse Kate effectuent une visite officielle à Paris vendredi et samedi, à quelques mois du vingtième anniversaire de la disparition de la princesse Diana, décédée lors d'un accident de voiture dans la capitale française. Le couple princier a entamé la visite par une rencontre dite "de courtoisie" avec le chef de l'État français, à l'heure où les Britanniques s'apprêtent à quitter l'Union européenne.
Le prince William et son épouse Kate sont en France pour une visite officielle de deux jours.
Ils ont été accueillis par François Hollande à l'Élysée vendredi après-midi.
Le couple princier doit rencontrer des victimes des attentats de Paris et assister au match de rugby France-Pays de Galles samedi.
Sur le perron de l'Élysée. William et Kate ont été accueillis vers 16h30 vendredi au pied du perron de l'Élysée par François Hollande devant une nuée de photographes et de caméramans postés, fait exceptionnel, tout au long de la cour d'honneur. Kate, en robe-manteau vert bouteille en l'honneur de la Saint-Patrick, et William, en costume-cravate bleu, sont sortis d'une Range-Rover. Comme le veut le protocole, deux "cavaliers de la Garde républicaine à pied" leur ont rendu "les honneurs militaires dus à un prince de famille royale" sur le perron du palais présidentiel.
Renforcer les liens franco-britanniques. Au-delà de la touche glamour, l'entretien avec le président, qui s'est prolongé pendant une demi-heure, était destiné à rappeler toute l'importance que la France attache à sa "relation de confiance et d'amitié" avec Londres, selon l'Élysée. L'entretien a débuté par un échange protocolaire, François Hollande s'enquérant en anglais du programme de la visite du couple en France. Le président et ses hôtes étaient entourés de proches conseillers, dans le Salon des ambassadeurs de l'Élysée.
La famille royale britannique étant astreinte à un strict devoir de réserve, les sujets les plus brûlants, comme le Brexit ou le référendum d'indépendance en Écosse, ne devaient donc pas être abordés, du moins directement, a indiqué l'Élysée. "Nous sommes côte à côte" ("We stand side by side"), a déclaré, selon l'Élysée, le prince William lors de cette rencontre où ont aussi été évoqués le conflit en Syrie et la lutte contre le terrorisme. À l'issue de l'entretien, le président français et ses hôtes ont fait quelques pas sur la terrasse de l'Elysée, face aux jardins du palais. "Revenez quand vous voulez", a lancé François Hollande sur le ton de la plaisanterie, alors qu'il doit quitter son siège présidentiel d'ici deux mois.
Dîner mondain à l'ambassade britannique. Kate et William étaient ensuite accueillis à l'ambassade de Grande-Bretagne à Paris, séparée de l'Élysée par quelques numéros dans la même rue du Faubourg-Saint-Honoré, où se tenait une réception pour lancer l'initiative franco-britannique "Les voisins", destinée à renforcer les relations entre les deux pays. Le "partenariat" entre la France et le royaume "va continuer en dépit de la récente décision britannique de quitter l'Union européenne", a déclaré le fils du prince Charles dans un discours à l'ambassade. "La profondeur de notre amitié et l'intensité de notre coopération ne changera pas", a-t-il ajouté.
Un dîner très mondain se tenait ensuite à l'ambassade avec des comédiens, comme l'actrice britannique Kristin Scott-Thomas, Audrey Tautou et Jean Reno ou les navigateurs Armel Le Cléac'h et Alex Thomson.
Rencontres avec des victimes des attentats. Le couple princier se rendra samedi matin aux Invalides pour rencontrer des personnes blessées lors des récentes attaques terroristes perpétrées à Paris. Puis il assistera au match de rugby entre la France et le Pays de Galles, en clôture du Tournoi des Six nations. Le prince William y représentera pour la première fois officiellement l'Union du rugby galloise, dont il est récemment devenu le parrain en remplacement de sa grand-mère, la reine Elisabeth II.
Cette visite à Paris marque la volonté des jeunes princes et de leur père Charles, héritier du trône, de seconder davantage la reine Elizabeth II, qui fêtera ses 91 ans le 21 avril. Par ailleurs, la visite ne prévoit aucune commémoration officielle du décès de Lady Diana, disparue à Paris le 31 août 1997, mais le souvenir de la princesse planera certainement sur le voyage de son fils aîné dans la capitale française.
Le duc et la duchesse de Cambridge étaient déjà venus en France depuis leur mariage, le 6 juin 2014 à Arromanches, dans le Calvados, à l'occasion des commémorations du 70e anniversaire du Débarquement, et le 1er juillet 2016, à Thiepval pour le centenaire de la bataille de la Somme. Ils y reviendront dès le 9 avril, en compagnie du prince Charles, pour les commémorations du centenaire de la bataille de la crête de Vimy, dans le Pas-de-Calais.