Stéphane Richard, le PDG de l'opérateur Orange, s'est dit jeudi "triste" que les acteurs de l'audiovisuel publics et privés n'aient pas réussi à créer "service de type Netflix" en France.
"Il faut qu'on revoie les règles souvent dépassées, notamment dans les médias, je suis triste qu'on n'ait pas été capable de créer un service de type Netflix", a-t-il déploré aux Rencontres de l'Udecam, qui représentent les agences médias de publicité.
Le responsable a rappelé ce projet qui avait été l'objet de discussions avec France Télévisions et le groupe TF1 notamment pour faire pièce à l'arrivée en 2014 du géant américain de vidéo par abonnement Netflix en France.
Ces acteurs de l'audiovisuel étaient allés plaider devant le ministère de la Culture pour une évolution, notamment dans la chronologie des médias.
"On a essayé (...) mais il n'a pas été possible de faire évoluer la réglementation", a-t-il noté.
France Télévisions prépare de son côté une offre de SVOD prévue pour cet automne.
Stéphane Richard a assuré par ailleurs qu'Orange ne comptait pas se diversifier dans la production de contenus. Mais il a reconnu des sujets d'intérêts communs avec le groupe Canal+, filiale de Vivendi.
"Il y a des domaines dans lesquels on peut faire plus ensemble", a-t-il expliqué.
Orange se prépare notamment en vue des appels d'offres pour les droits sportifs dans le football en examinant des partenariats, et se dit "prêt à faire des investissements" pour assurer l'accès de ses clients au grandes compétitions.
Interrogé sur une possible reprise des efforts de concentration du marché des télécoms en France, il s'est prononcé pour.
"On a besoin d'avoir une grande capacité d'investissement, d'une taille critique, je pense qu'on est allé trop loin dans la fragmentation", notamment face au "mur d'investissement" qui sera nécessaire pour un futur passage aux communications mobiles 5G, a-t-il argumenté.