Tous les documents saisis par la justice dans l’enquête visant la famille Fillon sont authentiques, assure ce mercredi l’avocat de Penelope Fillon, qui dément « la prétendue facticité des documents » après des révélations sur un élargissement de l’enquête les visant à des faits de « faux et usage de faux ».
L’enquête sur les emplois présumés fictifs de Penelope Fillon et de deux enfants du candidat de la droite à la présidentielle a été élargie aux chefs « d’escroquerie aggravée » et de « faux et usage de faux », a-t-on appris mardi de source proche du dossier.
Selon Le Monde, qui a révélé l’information, cet élargissement fait suite à la saisie, à l’Assemblée nationale, de documents « laissant penser que les époux Fillon ont pu produire des faux pour justifier les salaires de Penelope Fillon ».
Dans un communiqué, Me Pierre Cornut-Gentille, avocat de Penelope Fillon, « dément avec la plus grande fermeté les informations rapportées concernant de nouveaux documents saisis par la justice dans le cadre de la procédure qui concerne sa cliente ».
« Tous les documents, sans la moindre exception, qui ont été transmis à la justice ou saisis par elle sont des documents strictement authentiques et […] le doute n’est pas permis à ce sujet », ajoute-t-il.
L’avocat insiste par ailleurs sur le fait que « la prétendue facticité des documents n’a en aucun cas été attestée et qu’il s’agit de pures rumeurs ».
Le parquet national financier a adressé le 16 mars aux juges d’instruction chargés de l’affaire un réquisitoire supplétif pour qu’ils élargissent leurs investigations à des soupçons d’escroquerie aggravée, de faux et d’usage de faux, notamment.
D’après Le Monde, les enquêteurs s’interrogent sur l’authenticité de feuilles de calcul retrouvées à l’Assemblée nationale comportant le nombre d’heures effectuées par Penelope Fillon à une date indéterminée.
« Les enquêteurs se demandent si ces calculs ne constituent pas des faux, établis pour justifier a posteriori les salaires versés à l’épouse du député de Paris et conforter la réalité de son travail d’assistante parlementaire », écrit le quotidien. Me Cornut-Gentille déplore mercredi « une nouvelle violation du secret de l’instruction ».