La course aux parrainages est toujours nettement dominée par François Fillon, le seul candidat à la présidentielle pour l'heure qualifié. Pour beaucoup d'autres, la galère ne fait que commencer.
Une semaine après l'ouverture du dépôt des parrainages, ils sont 33. Trente-trois personnes à avoir reçu au moins un parrainage pour se présenter à l'élection présidentielle. Il en faut 500 pour se qualifier. Le Conseil constitutionnel a communiqué pour la deuxième fois vendredi la liste des signatures d'élus validées, 3.155 en tout. François Fillon en compte à lui seul plus du tiers (1.155) et est pour l'heure le seul qualifié pour le scrutin. Un paradoxe, à l'heure où sa candidature n'a jamais été autant contestée par son propre camp et que les appels en faveur de Juppé se multiplient.
Alain Juppé, justement, a reçu son premier parrainage. Il s'agit de celui de Marie-Claude Jarrot, maire de Montceau-les-Mines en Saône-et-Loire, qui indique au JDD l'avoir envoyé dès mardi matin, avant même l'annonce d'une convocation du vainqueur de la primaire chez les juges. D'autres signatures devront s'ajouter lors du prochain pointage, mardi prochain. Plusieurs responsables ont en effet annoncé jeudi avoir envoyé leur formulaire parrainant le maire de Bordeaux, ce que le Conseil constitutionnel n'a pas encore eu le temps d'examiner.
Pour le reste des candidats, Emmanuel Macron frôle sur cette deuxième vague la qualification, avec 464 signatures enregistrées. Suivent le socialiste Benoît Hamon (334) et la candidate de Lutte ouvrière, Nathalie Arthaud (314). Après un retard à l'allumage, la candidature de Nicolas Dupont-Aignan est désormais le cinquième à recueillir le plus de signatures (205), devant Jacques Cheminade (163). Voici la liste des 14 premiers de ce classement.
La principale surprise reste pour l'heure le faible nombre de parrainages en faveur de Marine Le Pen (84). Jeudi, en marge d'une conférence de presse de la candidate à Paris, ses proches n'affichaient aucune inquiétude. Le maire de Beaucaire (Gard), Julien Sanchez, par exemple, évoquait des formulaires envoyés tardivement par la préfecture du Gard, retardant ainsi le retour de certains élus. Florian Philippot indiquait de son côté avoir tout juste envoyé le sien. Son nom ne figure pas dans la liste des "parrains" publiée ce vendredi, le Conseil constitutionnel n'ayant probablement pas eu le temps de valider les derniers documents reçus.
Tous les autres candidats à la présidentielle ne dépassent pas encore la barre des 100 parrainages. Philippe Poutou (NPA) n'a enregistré qu'un seul parrainage supplémentaire ces deux derniers jours et n'en compte que 36. D'autres élus, comme Michèle Alliot-Marie et Henri Guaino, qui contestaient tous deux le principe d'une primaire à droite, accusent déjà un retard conséquent avec moins de dix parrainages reçus.