Au moins une personne a trouvé la mort, ce lundi soir, au cours d’une fusillade dans le quartier de la Reynerie à Toulouse. Six autres personnes ont été blessées dont deux se trouvaient dans un état très grave.
La fusillade a éclaté ce lundi soir, aux alentours de 21 heures, près du lac de la Reynerie, autour de la place Abbal et du cheminement Robert-Cambert dans le quartier du Grand-Mirail à Toulouse.
Selon les informations collectées dans la soirée, au moins une personne a trouvé la mort tuée par plusieurs tirs d’arme à feu. Six autres personnes auraient été blessées dont deux pour lesquelles le pronostic vital était engagé.
Que s’est-il exactement passé ? Plusieurs témoignages divergeaient hier soir. «On a entendu comme des pétards qui explosaient», expliquaient des riverains immédiats de la scène de crime. «Puis on a su qu’il y avait des morts».
Au moins un deux-roues serait arrivé sur place vers 21 heures, monté par deux personnes. Deux motos pour d’autres témoins. Le ou les passagers seraient descendus et auraient fait feu en direction d’un groupe de personnes. Quels types d’armes ont été utilisés ? Certains évoquaient des kalachnikovs sans pour autant que cette information ne soit confirmée par les autorités.
Sur place, un important dispositif de police mais aussi des gendarmes appelés en renfort a été déployé tandis que les sapeurs-pompiers étaient au chevet des victimes. « À ce stade de l’enquête, on ne peut pas parler d’acte terroriste », expliquait la Préfecture qui n’a pas souhaité s’exprimer davantage sur cet événement dramatique.
Le service régional de la police judiciaire (SRPJ) de Toulouse a été saisi de cette affaire qui s’apparente à un règlement de compte bien préparé. Dans la nuit, on ignorait l’identité de la victime, un homme.
Ce secteur, classé en zone de sécurité prioritaire (ZSP), est particulièrement connu pour des trafics de produits stupéfiants en tout genre. S’agit-il d’une affaire liée à cette « économie souterraine » ? Il est trop tôt, ce soir pour l’affirmer.
Dans la soirée, de très nombreux habitants du quartier étaient sur place et n’hésitaient pas à exprimer leur vive émotion. « On tue nos enfants, expliquait ainsi une mère de famille. Ils seront retrouvés. »
À deux pas du lieu de cette nouvelle fusillade, un jeune homme de 23 ans, Samir Chorfi, avait trouvé la mort en 2011, criblé de balles lui aussi. Son tueur, Redha Mecherouh, avait été interpellé et condamné à 20 années de réclusion criminelle par la cour d’assises de Haute-Garonne.
Toulouse a également été le théâtre de plusieurs fusillades mortelles ces dernières années, notamment dans le quartier des Izards, lui aussi classé en ZSP.
Le 23 avril dernier, Amine, 23 ans, a été tué de 5 balles dans le thorax à Bagattelle, un quartier tout proche de la Reynerie. Cette nouvelle affaire est-elle liée à cet événement ? L’enquête qui ne fait que commencer, par les auditions des témoins et les constatations, devrait éclaircir ces points.