Dans son livre "Le Fait du prince", la journaliste Béatrice Houchard révèle que l'ancien président de la République s'était montré très insistant pour offrir une émission au fils de Johnny Hallyday.
C'est un drôle de caprice que rapporte la journaliste Béatrice Houchard, dans son livre intitulé Le Fait du prince, qui sera publié aux éditions Calmann-Lévy le 18 octobre. L'anecdote concerne Nicolas Sarkozy, lorsque celui-ci était président de la République. Dans les bonnes feuilles de l'ouvrage, publiées par Le Point, on apprend notamment que l'ex-chef de l'État souhaitait placer ses amis chez France Télévisions, et notamment le fils de Johnny Hallyday, David.
La journaliste a interrogé Patrice Duhamel, directeur de France Télévisions de 2005 à 2010, sous la présidence de Patrick de Carolis. Ce dernier lui a ainsi confié que Nicolas Sarkozy "téléphonait deux fois par semaine. Il voulait avoir les audiences et surtout nous dire : 'Il faut que tu voies Truc, ou Machin'". Patrice Duhamel raconte par exemple que l'ex-locataire de l'Élysée "voulait ainsi caser les frères Bogdanov, qui avaient travaillé avec son fils Pierre, et Patrick Sabatier, qui a fini par remplacer un temps Nagui".
Mais ce que souhaitait par dessus tout le Président de l'époque, c'est que David Hallyday soit à la tête d'une émission sur le service public. "Pendant deux ou trois mois, il appelle donc deux fois par semaine (voire plus) Patrice Duhamel pou revenir à la charge. En vain", explique Béatrice Houchard. "Un jour qu'ils sont en visite à l'Élysée, les deux patrons de la télévision publique croisent le secrétaire général, Claude Guéant, qui sort du bureau du Président. 'Faites quelque chose' leur glisse Claude Guéant. 'Il ne me parle que de ça, car Johnny ne le prend plus au téléphone'".
Fin mot de l'histoire, David Hallyday n'aura finalement jamais sa propre émission sur les antennes de France Télévisions, contrairement à son ancien associé Cyril Viguier (les deux hommes avaient créé une société de production audiovisuelle en 2008, aujourd'hui liquidée, ndlr). Ce qui n'avait pas signifié pour autant la fin de l'amitié entre Nicolas Sarkozy et Johnny Hallyday.