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15.000 scientifiques lancent un cri d’alarme sur l'état de la planète

Le premier appel avait eu lieu en 1992. Signé par 1.700 scientifiques, il alertait ainsi :
 
"Si nous voulons éviter de grandes misères humaines, il est indispensable d’opérer un changement profond dans notre gestion de la Terre et de la vie qu’elle recèle."
 
25 ans plus tard, "les grandes misères humaines" menacent toujours et 15.000 scientifiques, parmi lesquels des biologistes, physiciens, chimistes ou spécialistes du climat et des océans, ont décidé de lancer un "deuxième avertissement".
 
Dans la revue "Biosciences", relayée en français par "le Monde", ils appellent les décideurs et les responsables politiques à tout mettre en œuvre pour "freiner la destruction de l’environnement" :
 
"Pour éviter une misère généralisée et une perte catastrophique de biodiversité, l’humanité doit adopter une alternative plus durable écologiquement que la pratique qui est la sienne aujourd’hui."
 
Depuis 1992, que s’est-il passé ? Le constat des scientifiques est accablant : "Non seulement l'humanité a échoué à accomplir des progrès suffisants pour résoudre ces défis environnementaux annoncés, mais il est très inquiétant de constater que la plupart d'entre eux se sont considérablement aggravés."
 
Pour preuve : les données mises à jour depuis 1992 montrent une "augmentation du volume de gaz à effets de serre dégagés par le brûlage de combustibles fossiles, la déforestation et la production agricole – notamment les émissions dégagées par l’élevage des ruminants de boucherie.". Et ce n’est pas tout, observent les signataires :
 
"Nous avons en outre déclenché un phénomène d’extinction de masse, le sixième en 540 millions d’années environ, au terme duquel de nombreuses formes de vie pourraient disparaître totalement, ou en tout cas se trouver au bord de l’extinction d’ici à la fin du siècle."
 
Selon les scientifiques, en échouant ainsi à limiter à réduire les émissions de GES, mais aussi à contrôler la croissance démographique, à réévaluer notre modèle économique "fondé sur la croissance", "à encourager le recours aux énergies renouvelables ou encore à protéger les habitats naturels", "nous mettons en péril notre avenir".
 
Pour sortir de l’impasse, les signataires formulent un certain nombre de recommandations. D’abord, ils appellent la société civile à exercer "une pression" sur nos dirigeants : "Les responsables politiques étant sensibles aux pressions, les scientifiques, les personnalités médiatiques et les citoyens ordinaires doivent exiger de leurs gouvernements qu'ils prennent des mesures immédiates."
 
"Grâce à un raz-de-marée d’initiatives organisées à la base, il est possible de vaincre n’importe quelle opposition, aussi acharnée soit-elle, et d’obliger les dirigeants politiques à agir."
 
Ensuite, ils appellent à "réexaminer nos comportements individuels". Comment ? "En limitant notre propre reproduction" par exemple, ou "en diminuant drastiquement notre consommation par tête de combustibles fossiles, de viande et d'autres ressources". Pour les signataires :
 
"Il s'agit là d'un impératif moral vis-à-vis des générations actuelles et futures des êtres humains et des autres formes de vie."
 
Tout n'est pas perdu, insistent les scientifiques : "Nous sommes capables d'opérer des changements positifs quand nous agissons avec détermination", assurent-ils. En témoignent les résultats positifs déjà obtenus pour limiter la destruction de la couche d’ozone, lutter contre l’extrême pauvreté et la famine, ou contenir le rythme de la déforestation.
 
Et de lister des "mesures efficaces et diversifiées que l’humanité pourrait prendre" :
 
-Préserver la diversité des habitats et des espèces, restaurer les forêts, "ré-ensauvager les régions abritant des superprédateurs" ;
-Réduire le gaspillage alimentaire et privilégier une alimentation d'origine végétale ;
-Contrôler davantage le taux de fécondité et "déterminer à long terme une taille de population humaine soutenable" ;
-Diminuer la part des combustibles fossiles dans notre consommation énergétique et développer des technologies vertes...
 
Et nos 15.000 scientifiques de conclure :
 
"Il sera bientôt trop tard pour dévier de notre trajectoire vouée à l’échec, car le temps presse. Nous devons prendre conscience, aussi bien dans nos vies quotidiennes que dans nos institutions gouvernementales, que la Terre, avec toute la vie qu’elle recèle, est notre seul foyer."
 
Si nous n'en prenons pas soin, pas sûr qu'un nouvel appel soit encore utile dans... 25 ans.
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