Mardi 7 novembre, le président destitué de la Catalogne Carles Puigdemont, a demandé aux dirigeants de l'Union européenne de cesser de soutenir un "coup d'État" contre sa région, sous tutelle de Madrid depuis fin octobre.
Si les Catalans donnent à nouveau une majorité aux partis séparatistes aux élections régionales du 21 décembre, "accepterez-vous le résultat du vote des Catalans ?", a demandé Carles Puigdemont lors d'un discours devant quelque 200 maires séparatistes réunis à Bruxelles.
L'indépendantiste, président destitué de la Catalogne, a qualifié de "coup d'État" la mise sous tutelle de la région, décidée par le gouvernement central quelques heures après une déclaration d'indépendance votée au parlement régional. Un vote basé sur un référendum d'autodétermination interdit. Les séparatistes affirment que le "oui" l'avait emporté ce jour-là à 90% avec 43% de participation, des chiffres invérifiables faute d'une commission électorale indépendante.
Plus tôt, Carles Puigdemont avait défendu un front commun indépendantiste à ces élections après la mise sous tutelle, imposées en Catalogne par Madrid pour tenter d'apaiser la crise. Les partis doivent faire savoir mardi 7 novembre à minuit à la commission électorale, s'ils entendent former des coalitions pour les élections régionales. "Nous n'avons d'autre choix que de nous présenter tous ensemble", a déclaré Carles Puigdemont à la radio publique catalane.
Cette demande depuis Bruxelles intervient alors que le noyau dur indépendantiste s'éparpille. Huit des treize ministres-conseillers de l'exécutif régional destitué par Madrid sont écroués après avoir été inculpés notamment pour "rébellion", "sédition" et "détournements de fonds publics".
Carles Puigdemont est également visé par ces poursuites, mais il se trouve à Bruxelles avec quatre autres membres de son gouvernement, dans l'attente de l'examen par la justice belge d'un mandat d'arrêt international émis par l'Espagne. Le leader indépendantiste, qui a assuré s'être "exilé" pour faire connaître sa cause au reste de l'Europe, a également déclaré mardi qu'il avait cherché à éviter "une vague de violence" en Catalogne.