Le chanteur belge revient sur les terribles effets secondaires du Lariam, médicament antipaludique. Il confie que sans l’aide de son frère, il se serait "sans doute suicidé".
Dans le documentaire "Malaria Business" qui sera diffusé le mercredi 29 novembre sur France Ô, Stromae témoigne sur le combat qu’il mène face aux terribles effets secondaires du Lariam, un antipaludique.
En juin 2015, pendant sa tournée africaine pour Racine Carrée Tour, le chanteur est rapatrié d’urgence de République démocratique du Congo. "J’étais stressé, j’étais épuisé. Tout me prédisposait à péter un plomb. L’accélérateur, c’était le Lariam. Pendant les concerts, je ne m’en rendais pas compte, on n’a pas le recul. C’est de la paranoïa, c’est plein de trucs…", explique Stromae dans un extrait du documentaire diffusé par le site Purepeople.
Crises d’angoisse, hallucinations, les effets secondaires sont importants. Paul Van Haver affirme être guéri en mars 2017 mais il fait une rechute quelques mois plus tard. "J’ai fait une rechute il n’y a pas longtemps, expliquait-il dans un entretien accordé au journal Libération. J’ai fait une réaction au Lariam (…) super super grave. J’ai fait une décompensation psychique. Je perds la boule complètement. C’est vraiment pas chouette.."
Dans le documentaire, le chanteur revient sur les effets secondaires de l’antipaludique et raconte comment ses proches l’ont soutenu pendant cette période difficile. Il confie que l’un de ses frères lui a permis d’éviter le pire.
"Mon frère a eu le déclic. Il s’est rendu compte qu’il y avait un truc qui n’allait pas. Et je pense que s’il n’avait pas été là, je me serais sans doute suicidé cette nuit-là. Ça, c’est sûr. Je pèse bien mes mots quand je vous dis ça. S’il n’avait pas été là, je ne pense pas que je pourrais vous parler aujourd’hui".
Selon Le Parisien, plusieurs victimes du Lariam préparent une action collective en justice pour faire interdire le médicament en France. Le témoignage de Stromae a permis de médiatiser ce combat méconnu.