"Claude François, la revanche du mal aimé", un documentaire sur l'artiste disparu il y a 40 ans, le vendredi 16 février à 20h55 sur France 3

A l'occasion des 40 ans de la disparition de Claude François, France 3 proposera le vendredi 16 février à 20h55 un documentaire sur l'artiste, intitulé "Claude François, la revanche du mal aimé".

Il est l’une des icônes des années 60-70. Adulé par ses fans mais dénigré par une partie de la profession, Claude François décède accidentellement le 11 mars 1978, à 39 ans. Quarante ans après sa disparition, François Chaumont et Laurent Portes reviennent sur l’histoire de ce Français d’Ismaïlia devenu l’un des plus grands artistes de sa génération. Un documentaire exceptionnel où l'on entend Claude François évoquer, comme jamais, son parcours et sa carrière.

Pour lui, elles furent toutes belles, belles comme le jour et, pour nous, il restera celui qui promettait des lundis au soleil. Avec 450 chansons et plus de 60 millions de disques vendus (dont la moitié après son décès), Claude François détient un palmarès inégalé dans l’Hexagone. Parmi ses mélodies, aux paroles jugées à l’époque simplistes, des morceaux d’anthologie sur lesquels, génération après génération, on continue de danser.

Des tubes, parfois planétaires, qui cachent des années de labeur, de persévérance, de doute, de solitude et l’angoisse de tout perdre du jour au lendemain (comme lorsque sa famille, qui dut fuir l’Égypte, se retrouva sans un sou). Rigoureux, il l’est resté après sa scolarisation dans un internat catholique. Visant toujours l’excellence, il n’a pas hésité à mettre son entourage au diapason, à leur donner le « la », quitte à paraître excessif, jaloux ou coléreux.

Je suis le mal aimé

Les gens me connaissent

Tel que je veux me montrer

Mais ont-ils cherché à savoir

D'où me viennent mes joies ?

Et pourquoi ce désespoir

Caché au fond de moi

(« Le mal aimé »)

Si la jeune génération fredonne ses chansons, que connaît-elle de cet homme mort électrocuté en redressant une applique le 11 mars 1978 ? A-t-elle conscience du chemin parcouru par cet artiste né un 1er février 1939, de l’autre côté de la Méditerranée dans une maison cossue, où le quotidien était des plus aisés et dont la carrière semblait toute tracée. Comme son père et son grand-père avant lui, Claude François était promis à un brillant avenir au sein de la Compagnie du canal de Suez. Mais l’arrivée au pouvoir de Nasser et la nationalisation du canal de Suez en juillet 1956 en décidèrent autrement. Son histoire, le jeune Claude va dorénavant l’écrire sur la rive nord de la Méditerranée, loin du phare d'Alexandrie. Un exil forcé vécu dans la pauvreté, dont jamais son père ne se remettra.

Pas plus qu’il n’acceptera d’avoir un saltimbanque pour fils. Un déshonneur de trop pour le bourgeois qu’il était. La réconciliation n’aura jamais lieu. Pourtant, Claude réussit, sans l’aval d’Aimé, à porter haut le nom des François.

Pour qui aime les histoires, celle de Cloclo se découvre à travers certaines de ses chansons, des drames personnels, des paradis perdus, des déchirures sentimentales ou encore la joie et la fierté d’être devenu quelqu’un, comme il le clamait dans « Cette année-là ». Si Claude François contrôlait tout, il aimait aussi relater des anecdotes sur son enfance, sa famille, sa relation avec ses fans ou sur sa carrière. Des images rares que François Chaumont et Laurent Portes ont choisi de mettre en avant. L'artiste se raconte et, avec lui, c'est un peu de Cloclo qui revit.