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14 Mai 2018
Hier soir dans "66 minutes" sur M6, la chaine revenait sur la mort de Naomi qui a ému la France entière après un dysfonctionnement du Samu. Le magazine a contacté l’opératrice du SAMU en question.
Cette femme d'une cinquantaine d'années se dit "effondrée" et explique au téléphone à l’équipe de « 66 minutes » : « Je suis lynchée sur la place publique, je pense que si les gens connaissaient mon visage et mon nom je ne serai plus de ce monde ». Avant d’ajouter : « Je suis à la maison, mais j’ai eu des collègues qui ont eu des menaces ». L’opératrice affirme à la journaliste que même les équipes du SAMU qui vont intervenir sur le terrain peuvent se faire "caillasser ou autre".
Lorsque la journaliste d’M6 lui demande si elle regrette sa phrase, celle-ci a du mal à répondre « Je veux dire… Attendez… Dans les conditions… On va dire qu’elle est mal venue ». Puis, en insistant sur le fait qu’elle ne lui passe pas de médecin, l’opératrice ajoute « Je ne veux pas répondre à ça. »
« Ca suffit de porter toujours le chapeau sur le système, on est sous pression, on travail en 12 heures » explique-t-elle.
L'opératrice en cause a été suspendue alors qu'une enquête préliminaire pour "non-assistance à personne en péril" a été ouverte par le parquet de Strasbourg. Elle dénonce la pression subie lors de cette période de fêtes, lorsque beaucoup d'appels sans gravité et de canulars s'enchaînent, rendant le tri difficilement réalisable.