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Roubaix - Prison ferme pour un Roubaisien qui a tué son chat en le jetant par la fenêtre

Dans le box, Mathieu B. a l’air hébété de ceux qui prennent beaucoup de médicaments. Depuis la salle, sa compagne qui n’a pas l’air en meilleure santé que lui, pleure très fort, et crie « je t’aime » à gorge déployée. Mathieu B. est jugé en comparution immédiate pour avoir jeté l’un de ses chats par la fenêtre de son appartement, rue Inkermann à Roubaix. Il habite au deuxième étage.Le chat n’a pas survécu à ses blessures.
 
C’était le 26 avril, en fin de journée. « J’ai pété un plomb mais maintenant je suis très triste » argumente le prévenu d’une voix monocorde. « Qu’est-ce qui vous a pris ? » interroge la présidente. Mathieu B. raconte une bagarre entre plusieurs de ses chats : « Lui, le «gouttière» attaquait le persan. Il était très énervé. Il n’arrêtait pas d’attaquer ce beau chat qui a une grande valeur ».
 
Et d’expliquer qu’après avoir séparé les chats, pour calmer « le gouttière », il l’a mis d’abord dans la salle de bains puis sur le balcon. En vain. « Mais il recommençait dès que je le remettais avec les autres. Il ne se calmait pas ». Jusqu’au moment fatal : « J’en ai eu marre. Elle m’a dit «jette le» alors je l’ai jeté ». La compagne de Mathieu B. a été laissée hors de cause, elle dira aux policiers qu’elle ne s’est aperçue de rien.
 
« On a l’impression que vous balancez ce chat et que vous vous rasseyez dans votre fauteuil. Vous ne descendez même pas voir… » reproche la présidente. Mathieu B. ne répond pas. Me Vincent Bethouart en défense viendra à sa rescousse : « On part de très loin. Il est ancien toxicomane. Il a un traitement de méthadone, un autre parce qu’il est bipolaire, il a des problèmes d’alcool. Des choses se mettent en place au moins pour qu’il se soigne mais il avance petit à petit… » Mathieu B. a trente-deux mentions sur son casier judiciaire mais il était tranquille depuis 2014.
 
La procureure Sophie Noël a requis six mois de prison ferme, « inquiète de telles pulsions de violence ». Le tribunal a condamné Mathieu B. à un mois de prison auquel s’ajoutent quatre mois de sursis révoqué.
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