La ministre des Outre-mer, invitée d'Outre-mer Politique en direct sur la page Facebook de l'émission et à 18h50 sur France Ô, a notamment réagi à la réforme annoncée de l'audiovisuel public. Elle souhaite que France Ô soit préservée et s'interroge sur la mise en place d'un quota sur les chaînes nationales.
La ministre des Outre-mer souhaite que France Ô soit préservée, au moment ou son avenir est en débat comme l'a expliqué ce lundi matin la ministre de la Culture François Nyssen.
"France Ô doit être préservée et son évolution doit être réfléchie. Il n'y a pas de disparition programmée. Les 1ere Outre-mer sont des chaînes d'excellence. On ne les utilise pas suffisamment." Déclare Annick Girardin, ministre des Outre-mer.
Elle va plus loin en évoquant une politique de quota pour assurer aux Outre-mer une visibilité sur l'ensemble des chaînes du service public :
"Avec France Ô, France Télévisions a trouvé un alibi pour ne jamais suffisamment diffuser l'outre-mer sur les chaînes nationales. Je suis peut-être même pour un quota sur les chaines nationales pour pouvoir parler des territoires d'Outre-mer et pas à 4 heures du matin."
Autre sujet d'actualité évoqué dans Outre-mer Politique, celui du projet Montagne d'Or en Guyane. La ministre des Outre-mer refuse de se prononcer sur le projet, expliquant qu'il faut prendre toutes les garanties environnementales : "Il ne faudrait pas comme pour le Chlordécone, qu'on découvre des années après que les trois années supplémentaires qu'on a donné aux territoires pour finir leurs stocks à la demande des entreprises et des élus de l'époque, aient les conséquences qu'on connait aujourd'hui.J'ai l'habitude de peser le pour et le contre et surtout de voir l'avenir pour chaque projet."
La ministre des Outre-mer, même si elle ne se prononce pas définitivement sur ce dossier, ne soutient pas la proposition de loi du député LFI de La Réunion Jean-Hugues Ratenon, qui dans une proposition de loi, souhaite que le 4 février (date de la première abolition en 1794) devienne une date nationale de commémoration de l'abolition de l'esclavage. Il réclame que cette date devienne un jour férié au plan national.
La ministre répond également à la revendication du LKP qui souhaite que la dépouille du général esclavagiste Richepanse quitte la Guadeloupe pour être rapatriée dans l'hexagone. Elle préfère que des panneaux pédagogiques soient installés.