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EN DIRECT - Voici ce qu'il faut retenir des auditions d'Alexandre Benalla et Vincent Crase au Sénat ce matin - "Soulagé", Alexandre Benalla considère avoir "dit toute la vérité"

13h35: Alexandre Benalla se dit est "soulagé" après avoir été auditionné par la commission des Lois du Sénat pendant 2h30 ce matin. A BFMTV, il confie avoir "dit toute la vérité et apporté tous les éléments sur lesquels [il] étai[t] attendu". Désormais, il "attend avec impatience de répondre aux questions de la justice". 

11h36: "J'ai été associé à la campagne présidentielle du candidat Macron fin septembre/octobre 2016. Mon rôle était dans un premier temps d'accompagner le service d'ordre, nous avons recruté et formé des bénévoles. J'ai ensuite été salarié d'En Marche après la victoire", explique Vincent Crase.

"J'ai été présenté par M.Benalla, nous nous connaissons depuis 2009. Je l'ai rencontré dans le cadre de sa préparation à la gendarmerie. Il m'a proposé de rejoindre les gens d'En marche."

"J'ai commencé ma première journée de réserviste à l'Elysée le 12 novembre 2017", a-t-il ajouté.

Vincent Crase dit avoir été convoqué entre 40 et 50 fois en tant que gendarme réserviste. 

"Avec Alexandre Benalla, nous sommes côtoyés, on s'est croisé mais je n'ai aucun souvenir d'avoir eu même le temps de déjeuner avec lui. Il n'y a pas de lien hiérarchique entre lui et moi au Palais", explique-t-il.

Vincent Crase a également refusé de répondre aux questions concernant les fonctions d'Alexandre Benalla à l'Elysée : "Ca ne me concerne en rien. Je ne connais pas sa fiche de poste", a-t-il indiqué.

"Je ne suis pas salarié de La République en marche. J'ai été licencié le 31 juillet. Concernant le fait que je sois toujours militant, je ne sais pas, je reçois toujours des mails", a poursuivi Vincent Crase.

Et d'expliquer ses fonctions au sein de l'Elysée : « Mon activité principale au sein du Palais, c’est le commandement de mes réservistes (…) après lorsqu’il y avait des événements type dîners officiels ou lors du One Planet Summit, je prêtais main forte aux officiers pour contrôler les entrées des véhicules notamment ».

11h25: Vincent Craze, gendarme réserviste de l'Elysée, est désormais devant la commission.

Le président de la commission, Philippe Bas, rappelle que Vincent Crase avait demandé le huis clos pour cette audition. La commission a refusé "dans un souci de transparence" toutes les autres auditions ayant été publique.

10h00: Alexandre Benalla prend la parole :

"J'ai ressenti un acharnement médiatique et politique contre moi. J'ai servi mon pays depuis 18 ans. J'ai toujours défendu et respecté les institutions; Et je respecte le Sénat et les Sénateurs. Je vous présente mes excuses, Mr le Président concernant les propos que j'ai pu tenir. Je suis bien élevé.

J'ai travaillé au service d'ordre du PS, j'ai assuré la protection de la première secrétaire pendant deux ans de manière bénévole, j'ai intégré le cabinet d'Arnaud Montebourg, j'ai intégré ensuite une société de conseil et de sûreté puis une organisation internationale. J'ai été recruté en décembre 2016 officiellement par En Marche, j'ai assuré la sécurité des déplacements d'Emmanuel Macron.

Je n'ai jamais été le garde du corps d'Emmanuel Macron, même pendant la campagne électorale.

Je ne suis pas devenu le garde du corps d'une star de la téléréalité. Je ne suis pas tombé aussi bas.

(En effet, selon les informations du magazine Closer, Alexandre Benalla aurait en charge la protection de l'animatrice Ayem et de son fils Ayvin. Il aurait été recruté par l'ex-compagnon de la starlette, l'homme d'affaire français Vincent Miclet.).

Les missions qui m'incombaient : l'organisation des déplacements nationaux du président, l'organisation des événements au Palais, l'organisation des déplacements privés du président et la coordination des services de sécurité, qui était une fonction administrative.

J'ai fait une demande de port d'arme pour ma sécurité personnelle. Des parlementaires, des ministres disposent aussi des ports d'armes. 

Je venais le matin avec mon arme à la ceinture et je repartais chez moi avec mon arme. Il m'est arrivé de pouvoir m'exercer avec des gens du GSPR dans un stand de tir pas loin de Paris. J'ai pu me perfectionner dans le maniement des armes

Il a pu arriver que j'ai une arme à la ceinture lors des déplacements publics ou privés du Président de la République.

Je dispose, depuis que j’ai travaillé au Parti socialiste, d’un badge de collaborateur occasionnel, un badge d’accès collaborateur bénévole à l'Assemblée Nationale. Je ne citerai pas les noms des deux députés qui me l’ont fourni, mais j’avais notamment accès à la bibliothèque et à la salle de sport. Quand vous devenez collaborateur du président de la République, le processus se fait automatiquement, l’autorisation a été prolongée avec la mention ‘H’, qui est la plus haute. Je reconnais que c’est un caprice personnel pour avoir accès à la bibliothèque et à la salle de sport.

Si les policiers d'élite du GSPR et les gendarmes d'élite me craignaient, je serais assez inquiet pour la sécurité du président. Il n'y a eu aucun incident avec eux, ce sont des camarades avec lesquels on s'entend bien. Je mangeais avec eux, j'allais m'entraîner avec eux à la salle de tir...

La délivrance de passeports diplomatiques pour l'ensemble des personnels qui se déplacent avec le président de la République est automatique. Ça ne confère aucun avantage ou immunité. Ces passeports sont au bureau que j'occupais à l'Elysée.

Ma voiture de police n'est pas une voiture de police. Les véhicules de service de l'Elysée sont équipés d'avertisseurs spéciaux. (...) C'est pour remplir vos missions au mieux, ce n'est pas moi qui ai fait le choix d'équiper ce véhicule. Je n'ai bénéficié d'aucun avantage.

Je ne suis pas un voyou, je ne suis pas une petite frappe comme on a pu me qualifier.

08h50: Début des auditions.

08h48: Alexandre Benalla est arrivé.

08h43: A l'instant, le huis clos n'a pas été retenu pour les auditions de la commission d'enquête parlementaire du Sénat.

08h25: Vincent Crase a fait une demande de huis clos au Sénat pour son audition. La commission des lois va statuer sur cette demande. Pour le moment, pas de demande officielle du côté de Benalla.

07h54: L'audition d'Alexandre Benalla, la vingt-troisième menée par les sénateurs, depuis le début des travaux de la commission d'enquête, en juillet dernier, est très attendue. Cet ancien chargé de mission de l'Élysée, filmé en train de violenter un manifestant le 1er mai, à Paris, ne s'est pas exprimé publiquement depuis son interview le 28 juillet dernier dans le Journal du Dimanche , précédée d'un passage au 20 heures de TF1 et d'un entretien dans Le Monde.

07h05: Alexandre Benalla, ex-chargé de mission à l'Elysée, doit être entendu aujourd'hui  à partir de 8h30 par la commission d’enquête du Sénat. Celle-ci tente d'éclaircir le rôle de cet ancien garde du corps auprès du président de la République, après son implication dans des violences qui ont émaillé les manifestations du 1er mai dernier à Paris.

Si l'intéressé a déjà fait savoir par voie de communiqué qu'il estimait que les sénateurs n'étaient pas légitimes pour l'interroger, dans les couloirs du Palais du Luxembourg, on se prépare à cette audition dans un calme très sénatorial.

L'audition d'Alexandre Benalla sera une audition comme une autre, minimise ainsi un membre de la commission d'enquête, qui rappelle que les sénateurs ont déjà entendu 22 personnes.

"Le dossier, on le connait", dit-il. "Ne comptez pas sur nous pour faire le spectacle. Nous ne sommes pas à l'Assemblée nationale", s'amuse un autre. Voiture de fonction, port d'arme, rôle à l'Elysée… Les élus devront focaliser leurs questions sur les attributions d'Alexandre Benalla au sein du dispositif présidentiel, et non sur les violences du 1er mai en elles-mêmes, qui font déjà l'objet d'une procédure judiciaire. Il en va de la séparation des pouvoirs.

Source JMM

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