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AFP : Fabrice Fries ''ouvert à la discussion'' mais ''intangible'' sur les économies

Le PDG de l'Agence France-Presse (AFP), Fabrice Fries, s'est dit "ouvert à la discussion" avec les syndicats à propos de son projet de suppression nette de 125 postes, tout en insistant sur la nécessité de réduire les coûts de l'entreprise.

"Les indicateurs sont au rouge" et "le plan que j'ai proposé en deux volets, avec des relais de croissance et des chantiers de réduction de coûts, vise à casser l'effet ciseau qui pèse sur les finances de l'agence depuis six ans", et à "lui redonner les moyens d'assurer sa mission", a-t-il déclaré lors d'une audition par la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée nationale.

M. Fries a dévoilé début octobre un "plan de transformation" prévoyant la suppression de 125 postes nets sur 5 ans et une relance des recettes commerciales, afin de ramener ses comptes à l'équilibre en 2021.

Les syndicats de l'agence ont appelé à un débrayage jeudi, à l'occasion d'un comité d'entreprise lors duquel ces suppressions de postes seront évoquées. "Je pense que la réunion du comité d'entreprise de jeudi va certainement être l'objet de beaucoup de questions, on met un plan sur la table qui est ouvert à la discussion.

Ce n'est pas à prendre ou à laisser", a dit M. Fries. "L'objectif intangible pour moi, c'est d'avoir les économies à la fin (...) s'il y a des méthodes --c'est ce que disent les syndicats-- pour y arriver autrement qu'avec 125 départs, la porte est ouverte à la discussion", a-t-il ajouté. M. Fries a par ailleurs assuré qu'il ne projetait pas d'engager une réforme du statut de l'AFP, qui date de 1957 et a été réformé pour la dernière fois en 2015.

"Je ne travaille pas dessus et je n'ai pas de projets en ce sens", a-t-il dit, relevant que ce statut visait à "éviter toute influence sur l'AFP", celle-ci n'ayant "ni capital ni actionnaire" et que "cette indépendance éditoriale est l'un de ses grands atouts".

"C'est un sujet électrique en interne et qui a fait tomber plusieurs PDG qui avaient réfléchi à des évolutions statutaires. Je suis prêt à prendre des risques sur beaucoup de sujets mais sur celui-ci je mets un peu la pédale douce, je ne l'ouvre pas. J'aimerais bien durer un peu", a-t-il lancé.

M. Fries avait proposé lors de sa nomination en avril "d'ouvrir le dossier de la capitalisation de l'agence" une fois que ses comptes seraient redressés. Mais face à une levée de boucliers en interne, il avait assuré que cette proposition n'était pas "une priorité" et que toute réforme "devra(it) veiller à respecter l'indépendance éditoriale qui est le principal actif de l'AFP".

Le dirigeant a par ailleurs réaffirmé les ambitions de l'AFP dans le domaine du sport, après avoir récemment clarifié sa stratégie en la matière en ouvrant la porte à des partenariats. "L'AFP doit être un très grand de l'information sportive et elle l'est, notre point faible est que nous n'avons pas de droits sportifs ou seulement de manière limitée" pour certaines grandes compétitions, a-t-il expliqué.

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