Le tribunal correctionnel de Grasse a condamné ce mardi après-midi M. P., 72 ans, ancien légionnaire d’origine allemande, à douze mois avec sursis. Une peine assortie d'une obligation de soins psychiatriques et d'une interdiction de détenir un animal. Il devra verser un euro de dommages et intérêts à chaque association partie civile.
A l'annonce de la peine, deux femmes se sont levées dans le public, criant "c'est une honte". La présidente a dû leur demander d'évacuer la salle.
"Assassin d'animaux, tu mérites une balle dans la tête" ont-elles alors lancé. La présidente, faisant consigner l'incident et les menaces de mort, a dû demander une protection pour que le prévenu puisse quitter la salle d'audience sans encombre.
Suivi par un groupe de femmes visiblement en colère, il a été raccompagné jusqu'à un arrêt de bus et encadré le temps de pouvoir quitter les abords du tribunal.
Il avait expliqué lors de son procès qui s’est tenu le 25 septembre dernier que le Yorkshire appelé "Cacahuète " l'aurait, ce jour-là, "regardé, et fait ses excréments dans la salle."
M. P. avait alors pris un marteau, un sac, des serviettes, et était allé sauvagement en finir. L'autopsie révélera plusieurs coups de marteau. Une pétition en ligne avait été lancée.
Elle a recueilli plus de 99.265 signatures.
Adressée à madame le Procureur du Tribunal de Grande Instance de Grasse, la pétition réclamait une "punition exemplaire" pour l’assassin du chien, passible de deux ans de prison.
Dénonçant cette pression extérieure, le procureur de la République, Marie-Nina Valli, avait mis en garde le juge unique, Pascale Segrera: "C’est vous seule qui allez prononcer cette peine, ce n’est pas la clameur publique."
Elle avait requis un an de prison dont six mois avec sursis.
Mais aussi une obligation de soins et une interdiction définitive de détenir un animal.