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4 Décembre 2018
17h13: Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a assuré que le gouvernement allait "mobiliser des forces de l'ordre en nombre supplémentaire des 65.000 déjà mobilisés. Nous prenons en compte de l'appel croissant à la violence sur certains réseaux sociaux ainsi que l'extrême mobilisation des casseurs". "Le service d'ordre sera revu en conséquence avec mobilité et fermeté réaffirmées", a-t-il assuré.
16h45: L’audition du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner et de son secrétaire d'État Laurent Nuñez, vient de démarrer au Sénat. Ils doivent s'expliquer sur le dispositif de sécurité mis en place samedi dernier.
"J'invite les 'gilets jaunes' raisonnables à se désolidariser des extrêmes et à ne pas se rassembler à Paris samedi prochain", a déclaré le ministre de l'Intérieur.
16h06: Les manifestants annoncent la levée du blocage du dépôt pétrolier de Brest dans le Finistère.
15h14: Edouard Philippe a répondu aux questions des députés à l'Assemblée nationale après l'annonce des mesures ce matin : "Il nous appartient de faire en sorte d'augmenter le pouvoir d'achat, de baisser les prélèvements obligatoire et baisser la dette publique. C'est un objectif nécessaire pour le pays. Pour y arriver, nous avons sollicité l'apaisement face à la colère. Nous avons choisi de voter la suspension des taxes pendant six mois pour qu'un travail en profondeur avec l'ensemble des partis, l'ensemble des Français, soit fait et que nous puissions trouver les solutions pour engager la transition écologique. Car la réalité est là. Il faut trouver des solutions pour les mobilités, pour faire en sorte de poser sur la table des questions relatives à l'impôt. Toutes ces questions, nous voulons les poser dans le calme".
15h12: L'ex-premier ministre Alain Juppé a salué les mesures annoncées par Edouard Philippe. Sur Twitter, il écrit : "Le gouvernement annonce un moratoire des taxes sur les carburants. Cela ne règle pas tout tant s’en faut. Mais c’est une mesure d’apaisement. Les gilets jaunes devraient répondre par un moratoire des manifestations et accepter le dialogue. Sinon, la violence continuera !"
14h57: Le match Toulouse-Lyon programmé samedi reporté à la demande de la préfecture de Haute-Garonne.
14h50: Les indépendants des travaux publics, qui bloquent depuis sept jours le dépôt pétrolier de Lorient dans le Morbihan, décident de maintenir leur action, malgré les annonces du premier ministre suspendant pour six mois plusieurs mesures fiscales.
Rappelons qu'ils réclament le maintien du "gazole non routier" (GNR) pour les professionnels. "On ne bouge pas pour le moment, on veut la suppression de l'article 19 concernant le gazole non routier", déclare Norbert Guillou, un des organisateurs du mouvement.
14h33: Sur Twitter, Florian Philippot, le président des Patriotes, s'est exprimé après les annonces d'Edouard Philippe, ce midi.
14h26: L'Elysée annonce que le président de la République n'a pas prévu de prendre la parole après le Premier ministre Edouard Philippe, qui a annoncé ce mardi à la mi-journée plusieurs mesures pour sortir de la crise.
Le président "assume parfaitement" ce qu'a déclaré le Premier ministre et ne "s'exprimera pas à ce stade", a ajouté le palais présidentiel.
14h17: Huit "gilets jaunes" ont été condamnés ce mardi à des peines allant de trois mois à un an de prison ferme avec mandat de dépôt à Tarbes et Narbonne, révèle Le Figaro. Ces décisions ont été prises après des heurts le week-end dernier devant la préfecture des Hautes-Pyrénées et un incendie au péage de Narbonne. "Un mandat de dépôt a été délivré lundi soir par le tribunal correctionnel de Tarbes à l'encontre de deux prévenus auxquels on reprochait d'avoir tenté de desceller les grilles de la préfecture à Tarbes. Ils ont été condamnés à huit mois et douze mois de prison ferme.", peut-on lire également.
13h41: Eric Drouet, l'un des porte-parole des "gilets jaunes", a indiqué sur BFMTV qu'il manifestera samedi à Paris malgré les annonces d'Edouard Philippe. "C'est malheureux, mais on est obligé d'aller manifester notre mécontentement. C'est le seul moyen de montrer que pratiquement tous les 'gilets jaunes' ne sont pas du tout d'accord avec les mesures annoncées. Et de toute façon, ça continuera tant qu'il n'y aura pas de réels changements"., a-t-il expliqué.
13h32: Après le saccage de l'Arc de triomphe, une information judiciaire a été ouverte. Douze majeurs et un mineur vont être présentés à un juge d'instruction.
12h57: Un "gilet jaune" qui a récemment fait une grève de la faim a été reçu ce matin à l'Élysée, par Emmanuel Macron, rapporte FranceInfo. "Portant une parka jaune, Patrick de Perglas, surnommé Gépy, a été accueilli à sa demande par un membre du cabinet de la présidence, quelques jours après avoir été reçu, le 29 novembre, par le Premier ministre.", peut-on lire.
12h33: Edouard Philippe s'exprime :
"Cette colère vient de loin, elle est souvent restée muette. Elle est aujourd'hui exprimée avec force. Cette colère, il faudrait être sourd et aveugle, pour ne pas la voir".
"Pendant des semaines, j'ai beaucoup consulté. J'ai écouté les Français et leurs représentants."
"Ces violences doivent cesser !"
"Aucune taxe ne mérite de mettre en danger l'unité de la nation (...)."
"Trois mesures fiscales devaient entrer en vigueur le 1er janvier : la hausse de la taxe carbone, la convergence de la fiscalité du diesel et l'alignement de la fiscalité du gazole pour les professionnels. Je suspends pour une durée de six mois ces mesures."
"Les tarifs de l’électricité et du gaz qui devaient augmenter au début de l'année, n'augmenteront pas pendant l'hiver qui s'annonce."
"Nous devons lutter contre la pollution, contre le changement climatique", a déclaré Edouard Philippe en précisant que "nous devons mieux accompagner les Français dans cette transition". "Je veux ouvrir un large débat sur les impôts. (..) Ce débat commencera dès le 15 décembre et se terminera le 1er mars."
"Tous les Français ont le droit de manifester". "Mais tous les Français ont aussi le droit à la sécurité". "S'il y a une nouvelle journée de mobilisation samedi, elle doit être déclarée et se dérouler dans le calme."
12h22: Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, a appelé mardi les "gilets jaunes" à maintenir leur mobilisation partout en France sauf à Paris, après des violences lors de précédentes manifestations.
"J'appelle à maintenir la mobilisation des +gilets jaunes+ de manière pacifique en province, sur les ronds-points, sur les barrières d'autoroutes, c'est-à-dire à maintenir une pression pour aller au bout des revendications", a déclaré lors d'une conférence de presse l'ancien allié de Marine Le Pen à la présidentielle.
"Mais je ne veux pas que les +gilets jaunes+ relancent des manifestations sur Paris et aux Champs-Elysées parce que cela déconsidère non seulement les +gilets jaunes+ mais notre pays", a-t-il expliqué.
"La mobilisation doit continuer car le moratoire ne suffit pas. Mais il faut éviter à tout prix les manifestations qui dégénèrent", a développé le député de l'Essonne.
12h07: Le point sur la situation à la mi-journée :
Le Premier ministre s’apprête à annoncer un ensemble de mesures en plus du moratoire sur la hausse des taxes sur les carburants qu’il a confirmé mardi, un geste réclamé de toutes parts pour tenter de sortir de la crise des «gilets jaunes» mais déjà qualifié d’insuffisant.
«On doit apaiser la situation pour éviter qu’elle dégénère», a déclaré Édouard Philippe mardi matin devant le groupe LREM et MoDem à l’Assemblée nationale, ont rapporté à l’AFP des participants à la réunion.
«Il faut donner aux Français une raison de revenir à la raison», a-t-il justifié, tout en estimant que «le moratoire ne remettra pas en cause l’ambition de la transition écologique». «Une taxe, ce n’est pas une réforme, mais un moyen de la réforme», a-t-il plaidé. «Ce que nous vivons aujourd’hui, (...) c’est un moment important et primordial au cours d’un quinquennat», a aussi estimé le chef du gouvernement.
Matignon a précisé dans le même temps qu’il ferait une déclaration télévisée à la mi-journée. La suspension pendant plusieurs mois de la hausse des taxes sur les carburants au 1er janvier, actée lundi soir à l’Élysée lors d’une réunion de crise avec plusieurs ministres présidée par Emmanuel Macron, devrait être assortie d’autres mesures.
Des syndicats comme la CFDT ou FO, mais aussi des députés LREM, poussent notamment pour une prime transport, sous des formes diverses. La fronde des «gilets jaunes» a également relancé le débat autour d’une possible négociation sur les salaires, un coup de pouce au Smic ou une mise à contribution du patronat.
Selon un ministre, les employeurs doivent «assumer leur part». Le Medef, lui, plaide en particulier pour de nouvelles indemnités kilométriques et une hausse du Smic conditionnée à une baisse des cotisations. Après son intervention télévisée, Édouard Philippe doit s’exprimer lors de la séance de questions au gouvernement, avant un débat mercredi après-midi à l’Assemblée, suivi d’un vote des députés qui n’engagera pas la responsabilité du gouvernement, et jeudi au Sénat.
Matignon a annulé sans surprise la réunion avec des «gilets jaunes» prévue mardi après-midi.
Mais en attendant l’annonce des autres mesures, l’opposition et des représentants des «gilets jaunes» ont jugé ce moratoire insuffisant et trop tardif. Benjamin Cauchy, une des figures du mouvement», a salué une «première étape». Mais «les Français ne veulent pas des miettes, ils veulent la baguette au complet», a-t-il déclaré à l’AFP en réclamant des «états généraux de la fiscalité» et l’instauration de «référendums réguliers sur les grands enjeux sociétaux».
Le moratoire est «une cacahuète», a estimé pour sa part Christophe Chalençon (BIEN: Christophe Claneçon), figure du mouvement dans le Vaucluse. «Les Français demandent une annulation», a jugé le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau. «Si ça se limite à cela, (c’est) trop tard, trop peu», a déclaré la présidente du RN Marine Le Pen à l’AFP.
«Mieux vaut tard que jamais» mais il faut aussi un coup de pouce au Smic, a réagi Ségolène Royal, ancienne ministre socialiste de l’Écologie.
Face à l’urgence de la situation, Emmanuel Macron a reporté sa visite officielle en Serbie prévue mercredi, et le Premier ministre avait reçu lundi les chefs des formations politiques représentées au Parlement. À l’exception d’Europe Écologie-Les Verts et de Génération Écologie, toute l’opposition avait plaidé pour un «moratoire» dans la hausse prévue le 1er janvier des taxes sur le carburant, mot d’ordre initial du mouvement des «gilets jaunes» dont la dernière manifestation samedi a donné lieu à de nombreuses scènes de guérilla urbaine.
12h00: La Ligue Française de Football annonce qu'à "la demande de la préfecture de police de Paris", le match PSG/Montpellier, prévu samedi à Paris, est reporté.
11h41: Ce matin, des heurts ont eu lieu à Bordeaux, place Stalingrad. Selon France Bleu, des gaz lacrymogènes ont été lancés afin de disperser les lycées.
"Un jeune aurait été interpellé pour jets de projectiles. Des renforts de police ont été appelés sur place", précisent nos confrères.
11h38: Des incidents ont à nouveau éclaté aujourd'hui devant des lycées de la région parisienne, après une première journée de perturbations dans 188 lycées en France hier dans un mouvement de contestation porté par celui des "gilets jaunes", a-t-on appris de sources concordantes.
En Seine-Saint-Denis, plus d'une vingtaine de lycées étaient concernés, à des degrés divers, par des perturbations, a appris l'AFP auprès de la préfecture. Des incidents ont notamment éclaté à Aubervilliers, près du lycée Jean-Pierre Timbaud, où une voiture avait été incendiée la veille lors de heurts impliquant des dizaines de jeunes. Des incidents sont aussi recensés devant deux lycées de Pantin et Saint-Ouen. Des attroupements ont aussi eu lieu ce matin devant au moins cinq lycées du Val-d'Oise, où des poubelles, des caddies ont été incendiés, selon la gendarmerie et la police. À Villiers-le-Bel, les forces de l'ordre ont reçu des "jets de projectiles", selon une source policière. Plusieurs lycées du Val-de-Marne sont également partiellement bloqués. Au lycée polyvalent de Cachan dans le Val-de-Marne, une voiture a été incendiée en début de matinée, a constaté un journaliste de l'AFP. "La police a fait usage de gaz lacrymogène sur les lycéens qui étaient rassemblés devant l'établissement bloquant l'arrivée des pompiers", a précisé une source proche du dossier.
11h18: Le Premier ministre Edouard Philippe confirme un moratoire sur la hausse des taxes des carburants.
"On doit apaiser la situation pour éviter qu'elle ne dégénère, pour qu'elle atteigne un point insupportable", a déclaré Edouard Philippe face aux députés LREM.
"Aujourd'hui, c'est plus qu'une crise parlementaire, c'est un moment important et primordial au cours d'un quinquennat", a continué le Premier ministre.
11h09: Plusieurs dizaines de lycées sont toujours perturbés ce matin en France, dans la poursuite du mouvement débuté hier et porté par la vague de contestation des "gilets jaunes", selon les données du ministère de l'Éducation nationale.
C'est à Marseille que les lycéens sont le plus mobilisés : la ville compte 21 établissements perturbés, dont dix en blocage total, a-t-on indiqué de même source. Au total, 23 lycées sont perturbés sur l'académie de Marseille-Aix-en-Provence. Sur l'académie de Créteil, 32 établissements sont touchés en début de matinée, dont cinq bloqués totalement. Pour les autres, les lycéens contestataires ont installé des poubelles devant les grilles ou mis en place un barrage filtrant aux entrées.
11h07: Le Premier ministre Edouard Philippe fera une déclaration télévisée à l'issue de la réunion avec la majorité, selon BFMTV.
11h00: La réunion entre le Premier ministre Edouard Philippe et les députés LREM et MoDem vient de commencer. Une journaliste présente sur place indique que le Premier ministre a annoncé l'organisation d'un "grand débat" sur la fiscalité et la mobilité.
10h53: Edouard Philippe devant les députés LREM :
"On voit monter en France une colère profonde", a déclaré le Premier ministre. Et d'ajouter : "Nous proposons des gestes d'apaisement pour revenir autour de la table."
10h51: Le calme semble être revenu ce matin à La Réunion, au 18e jour du mouvement des "gilets jaunes", après une nouvelle nuit d'affrontements entre jeunes manifestants et les forces de l'ordre hier au port-est désormais débloqué.
Hier midi, les forces de l'ordre étaient arrivées en nombre sur le site, poumon économique de l'île, bloqué depuis plus de deux semaines par les "gilets jaunes". Non tenu à ce moment par les manifestants, le barrage a été levé dans un premier temps dans le calme. Mais la situation est vite devenue explosive et des affrontements ont duré jusque tard dans la nuit.
10h40: Le traditionnel Noël des animaux, qui devait se tenir à Paris le week-end prochain place de la République, proposant à l'adoption 400 chiens et chats dans un refuge éphémère, est annulé "pour des raisons de sécurité" à la suite des violences de samedi dernier, annonce la SPA.
10h36: Le débat qui se tiendra demain à l'Assemblée nationale sera suivi d'un vote, annonce une source parlementaire à l'AFP.
10h16: Le point sur la situation ce matin :
Le Premier ministre va annoncer un moratoire sur la hausse des taxes sur les carburants, a appris l'AFP mardi de sources gouvernementales, un geste réclamé de toutes parts pour tenter de sortir de la crise des "gilets jaunes" mais déjà qualifié d'insuffisant.
Édouard Philippe va annoncer cette mesure d'apaisement, décidée lundi soir à l'Élysée lors d'une réunion de crise présidée par Emmanuel Macron, mardi matin devant le groupe En marche à l'Assemblée, a précisé une source gouvernementale à l'AFP. Cette suspension de plusieurs mois doit être assorti d'autres mesures d'apaisement, selon ces sources.
Édouard Philippe doit également s'exprimer mardi lors de la séance de questions au gouvernement, avant un débat mercredi à l'Assemblée et jeudi au Sénat. Matignon a par ailleurs confirmé l'annulation de la réunion avec des "gilets jaunes" prévue mardi après-midi, après avoir entendu la veille de nombreux responsables politiques lui demander un moratoire sur la hausse des taxes.
Le nouveau délégué général de La République en marche Stanislas Guerini a estimé qu'un tel moratoire sur la hausse des taxes serait "sain" et qu'il fallait "apaiser le pays", encore sous le choc des graves violences samedi dernier, notamment à Paris. Mais, en attendant l'annonce des autres mesures, l'opposition et des représentants des "gilets jaunes" ont qualifié d'insuffisant et bien tardif ce moratoire.
Benjamin Cauchy, une des figures du mouvement" a salué une "première étape". Mais "les Français ne veulent pas des miettes, ils veulent la baguette au complet", a-t-il déclaré à l'AFP en réclamant des "états généraux de la fiscalité", "une nouvelle répartition des richesses en France" et l'instauration de "référendums réguliers sur les grands enjeux sociétaux". Le moratoire est "une cacahuète", a estimé pour sa part Laetitia Dewall, porte-parole des "gilets jaunes" du Val-d'Oise. "Les Français demandent une annulation", a jugé le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau. "Un moratoire n'est qu'un report. Ça n'est évidemment pas à la hauteur des attentes et de la précarité dans laquelle se débattent les Français", a ajouté la présidente du RN Marine Le Pen.
"Mieux vaut tard que jamais" mais il faut aussi un coup de pouce au Smic, a réagi Ségolène Royal, ancienne ministre socialiste de l'Écologie. La députée LFI Clémentine Autain a estimé que "changer de République est une urgence démocratique".
Face à l'urgence de la situation, une réunion au sommet s'est tenue lundi soir à l'Élysée autour d'Emmanuel Macron, qui a reporté sa visite officielle en Serbie prévue mercredi, Édouard Philippe et une dizaine de ministres. Auparavant, le Premier ministre avait reçu les chefs des formations politiques représentées au Parlement. À l'exception d'Europe Écologie-Les Verts et de Génération Écologie, toutes les formations d'opposition avaient plaidé pour un "moratoire" dans la hausse prévue le 1er janvier des taxes sur le carburant, mot d'ordre initial du mouvement des "gilets jaunes" dont la dernière manifestation samedi a donné lieu à de nombreuses scènes de guérilla urbaine.
À droite, Laurent Wauquiez avait de nouveau plaidé pour un référendum, Marine Le Pen et la France insoumise évoquaient une dissolution de l'Assemblée, et le PS brandi une proposition de loi de "sortie de crise" avec des mesures en faveur du pouvoir d'achat.
10h07: Benjamin Cauchy, une des figures du mouvement a salué une "première étape". Mais "les Français ne veulent pas des miettes, ils veulent la baguette au complet", a-t-il déclaré à l'AFP en réclamant des "états généraux de la fiscalité", "une nouvelle répartition des richesses en France" et l'instauration de "référendums réguliers sur les grands enjeux sociétaux".
09h54: Selon RTL, ce matin, cinq personnes, soupçonnées d'être impliquées dans le saccage du péage de Virsac en Gironde cette nuit, ont été interpellées.
Les faits se sont produits dans la nuit quand un groupe a incendié les cabines du péage et fracturé les locaux technique. Nos confrères précisent que le groupe Vinci, qui gère l'autoroute A10 Bordeaux/Paris, a déposé plainte.
09h40: "La colère éclate alors même que les premiers résultats arrivent", a estimé ce matin dans La Provence le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer. Dans le quotidien régional, le ministre a assuré que la crise actuelle tenait notamment à "la métropolisation des territoires" et à la "pression fiscale (...) largement antérieure à l'arrivée d'Emmanuel Macron".
Il a jugé le mouvement actuel "paradoxal", alors que "les premiers résultats arrivent avec l'augmentation du pouvoir d'achat mesurée par l'Insee et une hausse record des investissements privés en France, vecteurs des emplois futurs".
09h34: Invité ce matin de RMC et BFMTV, Xavier Bertrand indique que "le moratoire n'est qu'un préalable, ça ne suffit pas". Le président du conseil régional des Hauts-de-France veut "redonner aux Français le pouvoir de vivre" par le gel "de toutes les taxes".
09h27: Le chef de file des sénateurs Républicains Bruno Retailleau a jugé mardi «absolument insuffisant» le moratoire sur la hausse des taxes sur les carburants que va annoncer le Premier ministre et a réclamé «une annulation» pure et simple.
Si «c’est au vrai sens du mot, c’est-à-dire simplement des délais avant que la hausse de taxe ne s’applique, ça n’est pas à la hauteur, ça ne calmera rien», a réagi le sénateur LR sur Public Sénat.
«C’est une proposition qui est bien en deçà de ce que souhaite le mouvement des +gilets jaunes+», a ajouté M. Retailleau qui veut que le gouvernement fasse voter à l’Assemblée nationale l’annulation de la hausse des taxes prévue au 1er janvier déjà votée par le Sénat.
«Il faut agir vite et fort parce que demain il sera trop tard, on ne pourra plus arrêter» la crise, estime le sénateur LR qui invite «Emmanuel Macron à prendre des décisions fortes et pas des demi-décisions, pas de fausses décisions», car «il ne faut plus se cacher».
«Que de temps perdu. Cela fait des mois et des mois que nous demandons cette mesure de bon sens. C’est une suppression pure et simple que nous demandons», a abondé le vice-président des LR Guillaume Peltier.
Le Premier ministre Édouard Philippe va annoncer mardi un moratoire sur la hausse de la taxe sur les carburants prévue le 1er janvier, afin de tenter d’apaiser la crise des «gilets jaunes», ont indiqué des sources gouvernementales à l’AFP.
09h17: «Un moratoire sur les taxes est envisagé. Mais un moratoire n'est qu'un report. Ça n'est évidemment pas à la hauteur des attentes et de la précarité dans laquelle se débattent les Français», réagit Marine Le Pen.
09h16: «Mieux vaut tard que jamais», juge Ségolène Royal. «Cette décision aurait dû être prise dès le départ, dès l'émergence du conflit, dont on sentait qu'il allait être très très dur car on voyait la rage, l'exaspération, notamment des retraités», réagit l'ancienne ministre socialiste de l'Écologie sur Radio Classique. Avant d'ajouter : «Il fallait retirer les choses tout de suite. Elles sont retirées maintenant mais plus vous laissez pourrir un conflit, plus il faut lâcher ensuite en contrepartie.»
09h10: Malgré l'annonce que va faire le Premier Ministre de nombreux gilets jaunes annoncent dans les médias que la décision n'est pas suffisante et ils confirment la manifestation de samedi.
08h03: Le Premier Ministre va annoncer un moratoire sur la hausse des taxes sur les carburants (AFP).
Pour répondre aux "gilets jaunes", Edouard Philippe va annoncer un moratoire sur la hausse de la taxe sur les carburants, selon des sources gouvernementales citées par l'AFP.
Une réunion au sommet s'est tenue lundi soir à l'Élysée autour d'Emmanuel Macron, Édouard Philippe et une dizaine de ministres, dont François de Rugy (Transition écologique) et Bruno Le Maire (Économie) qui avaient écourté un déplacement à l'étranger. L'Élysée, laissant augurer des annonces rapidement, a rapporté que cette entrevue avait "permis d'échanger sur les réponses à apporter aux mobilisations en cours".
07h45: La réunion entre le Premier Ministre et les représentants des gilets jaunes est officiellement annulée.
Les membres du collectif "gilets jaunes libres", en faveur d'une négociation avec le gouvernement, devaient être reçus à Matignon tout à l'heure. Mais la quasi-totalité d'entre eux avaient indiqué qu'ils ne se rendraient pas à la rencontre. Seul David Tan, un chauffeur de taxi nantais choisi pour être dans la délégation, avait expliqué être prêt à se rendre à Matignon.
06h37: Le Premier ministre Édouard Philippe va rapidement annoncer des "mesures" afin de permettre "le déroulement serein" de la concertation de trois mois voulue par l'exécutif, a fait savoir son entourage. Mercredi à l'Assemblée et jeudi au Sénat, un débat se tiendra avec tous les partis, a-t-on indiqué à Matignon, où se sont succédé en consultation les chefs des principaux partis politiques. Le chef du gouvernement va "annoncer un geste d'ouverture fort dans les prochains jours", a assuré le président du parti Agir et ministre de la Culture Franck Riester, en sortant de Matignon.
05h23: Deux jours après les violences à Paris dans le sillage des "gilets jaunes", place aux suites judiciaires : 73 suspects ont été renvoyés lundi devant le tribunal correctionnel de Paris en vue de leur procès en comparution immédiate, selon un nouveau bilan du parquet de Paris.
Au total depuis dimanche, 163 personnes majeures ont été déférées au parquet de Paris pour d'éventuelles suites judiciaires, et 50 autres doivent à leur tour être présentées à la justice dans la soirée, précise le parquet. Parmi les 163 suspects déjà déférés, 73 ont été renvoyés devant le tribunal pour y être jugés en comparution immédiate.
Plusieurs prévenus ont obtenu le renvoi de leur procès à une date ultérieure, d'autres ont été relaxés ou condamnés à des peines allant jusqu'à de la prison ferme. Les audiences vont se poursuivre mardi. Au total, ce week-end, les violences ont donné lieu à 370 gardes à vue, dont 34 pour des mineurs, selon un nouveau bilan communiqué dans la soirée par le parquet. Pour les majeurs, 122 d'entre eux - soit le tiers des procédures - ont été remis en liberté sans être poursuivis.
Sur le plan des poursuites pénales, outre les comparutions immédiates, 11 majeurs font l'objet d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), le "plaider-coupable" à la française, tandis que 17 autres ont été placés sous contrôle judiciaire en attendant leur procès prévu à une date ultérieure.
Enfin, 62 personnes se sont vu notifier un rappel à la loi, une mesure alternative au procès. Concernant les 34 mineurs mis en cause, 13 d'entre eux ont été présentés à la justice pour d'éventuelles suites et quatre autres vont être convoqués en vue de leur mise en examen par le juge des enfants. La moitié des procédures ont été classées sans suite.
Source JMM