Le président de la République Emmanuel Macron était en visite au Puy-en-Velay, ce mardi 4 décembre, pour constater les dégâts sur la Préfecture incendiée le 1er décembre lors de la manifestation des gilets jaunes. Il a été copieusement hué et insulté plusieurs fois par la foule et des gilets jaunes.
Le président de la République Emmanuel Macron était en visite surprise au Puy-en-Velay (Haute-Loire), ce mardi 4 novembre pour constater les dégâts de la Préfecture incendiée le samedi 1er décembre lors de la manifestation des gilets jaunes. L'avion présidentiel s'est posé aux alentours de 16h à l'aéroport du Puy-en-Velay.
Cette visite se déroulait à titre privé : elle n'était pas inscrite dans son agenda. Il se trouvait sur place "pour témoigner personnellement et directement de son respect et de son soutien aux agents après l'incendie d'une partie des locaux préfectoraux", a indiqué son entourage. Selon l'Élysée, le chef de l'État s'est adressé à "la centaine d'agents présents (...) en leur disant partager leur tristesse mais en leur demandant de la transformer en fierté : fierté d'être au service des Français et de l'intérêt général, et d'avoir fait preuve samedi d'un courage sans faille".
Le cortège présidentiel est reparti de la Préfecture sous les huées de la part de plusieurs personnes qui ne portaient pas de gilet jaune mais qui criaient "Macron démission !", ainsi que plusieurs insultes. Plusieurs gilets jaunes se sont ensuite rassemblés devant la gendarmerie.
Samedi 1er décembre, selon le préfet de Haute-Loire Yves Rousset, il y avait "la volonté de porter sévèrement atteinte à l'intégrité physique des forces de l'ordre, voire de tuer" de la part de certains manifestants ayant jeté "des pavés de dix à douze kilos". Selon les services de l'Etat, 18 gendarmes et policiers ont été blessés lors de ces évènements, et 13 interventions des pompiers ont été nécessaires pour circonscrire les incendies.
Deux "gilets jaunes" ont été condamnés, lundi 3 décembre, à trois mois de prison ferme, sans mandat de dépôt, après avoir été interpellés samedi soir. Les deux hommes étaient présentés en comparution immédiate à l'instar d'un troisième comparse qui a été écroué jusqu'à son procès le 7 janvier, "le temps de préparer sa défense"selon l'AFP.
Le premier des trois hommes, âgés d'une vingtaine à une quarantaine d'années, a écopé de 12 mois d'emprisonnement dont 9 avec sursis pour "violences aggravées", contre 6 mois de prison dont trois avec sursis pour le second pour le même motif doublé de "tentatives de dégradations". Leur peine de prison ferme sans mandat de dépôt doit être aménagée avec le juge d'application des peines, a poursuivi la préfecture.
Le troisième "gilet jaune", en détention, sera quant à lui présenté au tribunal pour "violences et dégradations aggravées", selon la même source. Aucune précision n'a été apportée sur les faits que les trois hommes ont commis. Ces derniers avaient été arrêtés puis placés en garde à vue parmi un groupe de douze personnes impliquées dans les affrontements et les dégradations graves qui s'étaient déroulés samedi soir à la préfecture de Haute-Loire.