25 Janvier 2019
Julien Courbet présentera "Capital" ce dimanche à 21h00 sur M6, sur le thème "SMIC, Diesel, Service Public : Ces changements de cap de l'État qui nous coutent des milliards".
Augmentation du smic : qui sont les vrais gagnants de cette volte-face ?
28 novembre 2018, le Premier Ministre Édouard Philippe est formel : « Pas de coup de pouce supplémentaire du SMIC l'an prochain ». Deux semaines plus tard, Emmanuel Macron fait machine arrière et contredit son premier ministre, les revenus d'un salarié au Smic augmenteront bien de 100 euros dès janvier 2019. Une volte-face éclair, provoquée évidemment par la colère des Gilets Jaunes, qui a balayé le pays de longues semaines durant. Des revenus annoncés en hausse et pourtant le montant réel du Smic, lui, n'augmentera pas de 100 euros net, mais de 23 euros brut. Le « coup de pouce » se fera au travers d'un bonus de la prime d'activité dont bénéficient certains salariés. Alors que cache réellement ce bonus de l'État aux salariés ? Quels salariés verront à la fin du mois leurs revenus vraiment augmenter ? Et concrètement, quel sera au quotidien l'impact de cette mesure sur le pouvoir d'achat ?
Diesel : quand l'État nous enfume
L'année 2018 fut une année noire pour le diesel. Avec seulement 40% des ventes en France, le moteur diesel n'a plus la cote. Hier encore, le gasoil était pourtant le carburant préféré des Français, mais aussi de l'État qui, à coup de ristournes sur les taxes pétrolières, en avait fait un champion des petits prix sur les routes. Résultat, en France, aujourd'hui on compte vingt millions de voitures roulant au diesel, six véhicules sur dix. Mais ce temps-là est révolu ; le gasoil a désormais perdu tous ses avantages fiscaux et pour leurs propriétaires, la facture à la pompe s'alourdit. De quoi pousser dans la rue des dizaines de milliers de Français, qui accusent l'État de ruiner leur pouvoir d'achat à coups de taxes qu'ils refusent en masse. Le diesel, la goutte de carburant qui a fait déborder le vase pour les désormais célèbres Gilets Jaunes car avec un plein qui leur coûte de plus en plus cher, certaines familles peinent aujourd'hui à boucler leur budget. Autres conséquences, la côte des véhicules diesel d'occasion chute lourdement. Et même aidés par les différentes primes mis en place par le gouvernement, pas facile pour des milliers de Français de s'acheter un véhicule neuf et moins polluant quand l'ancien ne vaut plus grand-chose. Alors pourquoi la France est-elle devenue aussi accro au diesel ? Comment expliquer que l'État ait décidé de faire volte-face ? Et quelles sont les conséquences pour les consommateurs de ce désamour brutal ? Capital vous dévoilera tous les secrets de l'histoire mouvementé du carburant préféré des Français.
Le scandale des chantiers ratés
C'est l'histoire ubuesque de millions d'euros qui partent chaque année en fumée à cause de décisions hasardeuses, qui finissent par plomber les comptes publics. Nous avons tous en tête l'écotaxe : avec ces portiques toujours en place au-dessus de nombreux ponts routiers, qui ne servent à rien et qui ont tout de même couté aux contribuables un milliard d'euros. Les équipes de Capital ont enquêté sur ces gâchis comme Notre Dame des Landes (Loire-Atlantique), un serpent de mer récemment enterré. Après 30 ans de débat et 5 ans de ZAD. Des millions d'euros dépensés en études diverses et achats de terrain. Tout ça pour rien, le nouvel aéroport ne verra jamais le jour. Et surtout, la facture de ce revirement ne cesse de s'alourdir : il faut indemniser Vinci, le groupe de BTP qui devait le construire, mais aussi les riverains de l'aéroport actuel qui devait déménager, prévoir de nouveaux travaux d'aménagement… Un gâchis qui pourrait au final se chiffrer en centaines de millions d'euros ! Des grands chantiers contestés, qui tombent à l'eau. Et des dizaines d'autres, moins connus, mais qui eux aussi coûtent une fortune à l'État, et donc aux contribuables, comme par exemple le trou de Champigny-sur-Marne (Val de-Marne). Un trou synonyme de pertes abyssales. Creusé pour développer une connexion de ligne de métro du Grand Paris, il aurait déjà coûté quelques deux cents millions d'euros. Mais aujourd'hui le chantier est menacé, et pour une raison surprenante… faire des économies ! Petite politique politicienne, décisions ubuesques, incapacité d'arrêter les projets à temps, revirement de situation : l'État a toujours une bonne raison de revenir sur ses décisions. Mais qui paye la facture ?
Services publics, quand l'État fait machine arrière
C'était l'une des revendications majeures sur les ronds-points : le maintien des services publics de proximité, dans une France péri-urbaine qui voit peu à peu disparaître ses petites gares ferroviaires, ses postes, ses écoles ou encore ses maternités. Ainsi, 41 % des citoyens disent constater une détérioration de leurs services publics. Pourtant, avoir accès au même service public, et surtout au même coût, est un principe du droit commun. Un principe qui ne serait pas toujours respecté. Et quand cela se produit, les habitants sont obligés de parcourir de grandes distances pour avoir droit à ce que d'autres, dans les grandes villes ont à portée de main. Souvent, cela touche des zones où les transports publics sont peu présents et où la voiture et l'essence, sont des dépenses nécessaires. Une inégalité de traitement qui coûte cher, et qui, plus grave, peut aussi mettre en danger certains citoyens comme la disparition de la maternité du Blanc dans le département rural de l'Indre. Alors pourquoi ces services publics de proximités sont-ils supprimés ? L'État évoque de nécessaires économies à réaliser, mais combien coûte vraiment ces services aux finances publiques ? Et que valent réellement les solutions de remplacement que propose le gouvernement ?