Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Les Infos Videos

Le meilleur des Infos et des videos du moment. Retrouvez toutes les news 24h/24 et 7j/7.

Alexandre Benalla, l'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron, placé en détention provisoire après la révocation de son contrôle judiciaire

L’ex-collaborateur du président de la République est incarcéré pour ne pas avoir respecté le contrôle judiciaire qui lui était imposé
 
Alexandre Benalla s’est vu ordonner mardi par un juge son placement en détention provisoire pour ne pas avoir respecté le contrôle judiciaire qui lui était imposé dans le cadre de l’enquête sur les violences du 1er mai 2018 à Paris, a annoncé son avocate. Il passera donc sa première nuit en prison.
 
L’ex-collaborateur d’Emmanuel Macron était convoqué mardi matin par les juges d’instruction chargés de ce dossier, dans lequel il est mis en examen.
 
Le 31 janvier, Mediapart avait publié des enregistrements clandestins d’une conversation datant de fin juillet entre Benalla et son ami Vincent Crase, également mis en examen dans cette affaire, alors qu’il leur était interdit d’entrer en contact. Suivant les réquisitions du parquet, les magistrats instructeurs ont choisi de saisir le juge des libertés et de la détention (JLD) qui a ordonné le placement en détention provisoire de Benalla, a indiqué une source judiciaire. Le cas de Crase devait être étudié dans la foulée mardi soir.
 
"Il n’y a pas de justification à cette révocation", a réagi, à l’issue de l’audience devant le JLD, l’avocate d’Alexandre Benalla, Me Jacqueline Laffont, annonçant qu’elle avait interjeté appel de cette décision. Un référé-liberté, une procédure pour tenter d’obtenir une remise en liberté de façon plus rapide que par la voie de l’appel, a également été déposé, a précisé Me Laffont.
 
La défense d’Alexandre Benalla conteste la légalité des enregistrements publiés par Mediapart, estimant leur origine douteuse car ne provenant selon elle ni d’écoutes judiciaires, ni d’écoutes administratives.
 
Ses avocats ont déposé une plainte le 14 février pour "détention illicite d’appareils ou dispositifs techniques de nature à permettre la réalisation d’interceptions", "atteinte à l’intimité de la vie privée", "atteinte à la représentation de la personne" et "faux", selon une source proche du dossier. Vincent Crase a lui aussi porté plainte par le biais de son avocat.
 
Cette contre-offensive intervenait alors que le parquet de Paris a chargé le 4 février la Brigade criminelle d’une enquête pour "atteinte à l’intimité de la vie privée" et "détention illicite d’appareils ou de dispositifs techniques de nature à permettre la réalisation d’interception de télécommunications ou de conversations". Autrement dit pour identifier les conditions et l’origine de ces mystérieuses captations.
 
Depuis sept mois, l’affaire n’en finit pas d’empoisonner l’exécutif. Partie des révélations du Monde en juillet sur des violences du 1er mai, elle a connu de multiples rebondissements.
 
Le 7 février, le Parquet national financier a confirmé avoir ouvert une enquête sur un contrat signé entre Vincent Crase et un sulfureux oligarque russe, dans lequel l’ancien conseiller du président Macron aurait joué le rôle d’intermédiaire. Selon Mediapart, ces investigations visent des soupçons de corruption.
 
Alors que l’Élysée était déjà dans la tourmente, l’affaire des enregistrements de Mediapart a touché Matignon : le 7 février, la cheffe de la sécurité du Premier ministre, Marie-Élodie Poitout, a présenté sa démission après des rumeurs selon lesquelles cette conversation aurait eu lieu chez elle. Celle-ci a expliqué avoir rencontré Benalla fin juillet à son propre domicile, mais assuré ne pas connaître Vincent Crase et n’avoir "aucun lien avec les enregistrements".
 
Mercredi, la commission sénatoriale d’enquête, qui a été constituée après les violences du 1er mai, doit rendre publiques ses conclusions sur les dysfonctionnements dans les services de l’État qui ont pu émailler cette affaire.
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article