Numéro Un est une émission télévisée française de variétés créée par Maritie et Gilbert Carpentier, et diffusée dans différents pays francophones de 1975 à 1982.
En France, l'émission était diffusée en soirée, sur TF1. Chaque édition mettait en valeur un artiste différent, certaines dans de véritables comédies musicales écrites spécialement pour l'occasion.
Remplaçant Top à... à la suite de la dissolution de l'ORTF fin 1974, elle a été suivie par dans l'esprit de leur précédente émission Formule un (1982-1985). Certaines de ces émissions sont régulièrement rediffusées sur Télé Melody et sur Paris Première.
Contrairement à une idée reçue, tous les grands chanteurs ou comiques de l'époque ne participaient pas, loin de là à cette émission : par exemple, Yves Montant n'aura jamais de Numéro 1 ou Top à, et il ne fera qu'une simple apparition, en donnant du feu pour allumer une cigarette de Michel Sardou. Jacques Brel, qui avait abandonné la scène en 1967, sera très sollicité en 1972, 1974, 1976 et 1977, mais il refusera toujours de participer à cette émission, comme tant d'autres artistes.
Certains artistes refusaient de participer à cette émission, car ils croyaient à torts que le Play-Back était imposé. Mais un chanteur comme Gilbert Bécaud, qui participera à cette émission, était connu pour ne jamais chanter en play-back, ce qu'il indiquera souvent.
D'autres artistes, dont certains étaient très connus, chantaient toujours en play-back, ou rarement sans cette façon de promouvoir une chanson, souvent très décriée.
L'originalité de ces émissions étaient qu'elles n'étaient pas présentées par des animateurs mais par les chanteurs eux-mêmes. Maritie et Gilbert Carpentier avaient déjà expérimenté la formule avec Sacha Distel dans le Sacha Show de 1963 à 1971. Certaines vedettes à qui ils consacrent un Numéro un feront par la suite une carrière d'animateur à part entière, tels Karen Cheryl, qui présentera plusieurs émissions ensuite dont Vitamine en 1985 et Hugo Délire en 1992, ou Dave.
Les concepts différents des émissions de variétés vont rapidement lasser les Français, et certains médias évoquerons "l'overdose des variétés", car dans les années 1970, et surtout les années 1980, il y aura plusieurs émissions de variétés ( Champs élysées, Sacrée soirée, etc...) avec environ 30 artistes récurrents, qui passaient dans toutes les émissions, alors qu'on ne laissait pas passer plusieurs centaines, ou milliers d'autres. Depuis la fin des années 1990, les émissions de variétés sont plus discrètes, et surtout beaucoup moins nombreuses, en France.
LPDM nous propose de revoir une émission.
Numéro Un - T Le Luron - C Goya - 18/09/1976