Un premier décès dû à la rougeole a eu lieu cette année en France, des suites d’une encéphalite, a indiqué mercredi l’agence sanitaire Santé publique France dans son bulletin hebdomadaire.
Vendredi 1er mars, l’Unicef avait lancé un cri d’alarme devant la recrudescence de la rougeole dans le monde en soulignant que dix pays, dont le Brésil, l’Ukraine et la France, étaient responsables de trois-quarts environ de l’augmentation totale des cas en 2018.
Ce mercredi, l’agence sanitaire Santé publique France a annoncé le premier décès dû à la rougeole en France, des suites d’une encéphalite. « Afin de protéger l’anonymat de la patiente décédée, aucune information ne pourra être communiquée sur les lieu et date de décès », a précisé à l’AFP un porte-parole de l’agence sanitaire.
Sur l’ensemble de l’année 2018, trois personnes étaient décédées de la rougeole, maladie très contagieuse qui peut causer des complications graves voire fatales (encéphalite, pneumonie, perte de vision). En tout, une vingtaine de personnes sont mortes de cette maladie depuis 2008.
Depuis le début de l’année 2019, la rougeole a touché 350 personnes, soit nettement moins que sur la même période en 2018 (966), selon le point hebdomadaire publié mercredi. 100 patients ont dû être hospitalisés (dont 5 en réanimation) et pour 27 d’entre eux, la rougeole a provoqué des pneumopathies, une complication grave. « 90% des cas sont survenus chez des sujets non ou mal vaccinés », a souligné Santé publique France.
L’Organisation mondiale de la santé et l’Unicef avaient déjà alerté face au rebond de la rougeole dans le monde.
En France, le vaccin a été rendu obligatoire pour les enfants nés après le 1er janvier 2018. Auparavant il faisait partie des vaccins recommandés. Une première injection est faite aux 12 mois de l’enfant, suivie d’une seconde entre 16 et 18 mois.
En France, l’augmentation des cas de rougeole entre 2017 et 2018 a été de 2 269 cas, selon l’Unicef. Cinq cas avaient notamment été détectés à l’Université de Lille.