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France 4 pourrait "survivre" plus longtemps que prévu

France 4 va-t-elle rester sur les écrans ? Alors que la chaîne de télévision pour la jeunesse était vouée à disparaître des écrans télé « au plus tard en 2020 » , selon les annonces faites l'été dernier, la messe ne serait pas encore dite. Selon plusieurs sources, l'Elysée réfléchirait en effet à revoir le calendrier de son arrêt, et il pourrait même, selon certains, décider de ne plus la fermer… « Le sort de France 4 n'est pas scellé, le président de la République pourrait infléchir sa position d'arrêter la chaîne », dit ainsi un proche du pouvoir.
 
Preuve que le flou règne, d'autres sources nuancent le propos. « Le principe de faire basculer la jeunesse sur le numérique est acté, murmure-t-on dans les couloirs de l'Elysée, mais le calendrier n'est pas figé. Il faudra attendre que la plate-forme numérique soit suffisamment puissante, pour arrêter la diffusion hertzienne. Et on prendra le temps qu'il faut. »
 
Officiellement, l'Elysée reste donc bien sur le calendrier fixé à 2020, mais « toutes les conditions doivent être réunies », confirme un porte-parole. Jusqu'ici, l'Etat actionnaire de France Télévisions, n'avait pas officiellement posé de conditions à l'arrêt de la chaîne de télévision. Le ministère de la culture, lui, n'a pas souhaité faire de commentaire.
 
En tout cas, chez France Télévisions, l'hypothèse du décalage du calendrier ne serait pour l'heure pas sur la table, le groupe public affirmant préparer bel et bien le basculement pour la rentrée 2020. Cependant, mettre fin à France 4 nécessite de modifier le cahier des charges de France Télévisions, et il ne faudrait plus trop tarder pour le faire, afin de donner de la visibilité au groupe public.
 
Depuis l'annonce, en juin 2018, par la précédente ministre de la Culture, de la suppression de France 4 des écrans télé , accompagnée d'un renforcement des offres numériques, le paysage a changé. Les acteurs des services de vidéo à la demande par abonnement sont montés en puissance, avec notamment l'arrivée prévue de l'offre de Disney . « Face à cette nouvelle concurrence, le service public n'est pas assez fort sur le numérique pour se passer de la diffusion sur les écrans télé », dit Pascal Rogard, directeur général de la SACD (Société des auteurs compositeurs dramatiques), qui a interpellé le président de la République sur ce sujet, récemment. Le rachat de Gulli, par M6 , a aussi rappelé l'intérêt pour les chaînes jeunesse.
 
Parallèlement, producteurs et professionnels de l'animation se sont livrés à un intense lobbying. « La TNT est encore l'unique moyen de réception pour 25 % des Français. Supprimer France 4 en hertzien, ce serait alourdir la fracture numérique, souligne Philippe Alessandri, président du SPFA (Syndicat des producteurs de films d'animation). Et, 80 % de la consommation vidéo des enfants se fait encore via la télévision. »
 
Pour les producteurs, l'enjeu est de taille. France Télévisions a sanctuarisé son investissement dans la création et s'est engagé à conserver le volume d'investissement en animation , mais le groupe devra arriver à « caser » les dessins animés jusqu'alors sur France 4, sur France 3 et France 5, pour conserver une exposition en diffusion hertzienne. « Le volume de diffusion sera diminué de plus de moitié », s'insurge Philippe Alessandri. Un chiffre non confirmé par France Télévisions.
 
Enfin, en mettant les dessins animés sur les autres chaînes du groupe, France Télévisions va, de fait, perdre, des recettes publicitaires, puisque la publicité est interdite dans les émissions jeunesse. Un manque à gagner qui pourrait atteindre plusieurs millions d'euros. « L'argument économique en faveur de la fermeture ne tient pas vraiment » dit un proche du dossier.
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