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Thierry Beccaro : "J'arrête Motus et je quitte France Télévisions"

À 62 ans, l’animateur de «Motus» sur France 2 annonce qu’il va abandonner la présentation du jeu télévisé et de «Télématin» et quitter le groupe public à la fin de l’été.
 
« Vous faites partie de mon paysage ! » Alors que l’interview débute, dans un café de Paris, Marie-Laure, 52 ans, interrompt Thierry Beccaro pour lui dire qu’elle « aime son sourire ». L’animateur historique de France 2, de « Motus » à « Télématin » en passant par « 40 degrés à l’ombre » vient d'annoncer sa décision, prise il y a un an, de quitter France Télévisions, dont il est une figure depuis 30 ans. Un choix personnel que depuis septembre, la direction du groupe lui avait demandé de tenir secret.
 
À 62 ans, celui qui est aussi un homme de théâtre vole vers d’autres projets. Sans se fermer les portes de la télé. Serein, il explique sa décision.
 
Vous avez pris une décision importante…
 
THIERRY BECCARO. Oui, ce n’est pas facile comme décision. Il faut un peu de courage et de la lucidité. Il y a un an, à l’été 2018, j’ai senti que mon aventure avec France Télévisions arrivait à sa fin. « Motus » marche toujours très bien (NDLR : 600 000 téléspectateurs en moyenne depuis septembre, soit 15 % du public présent devant la télévision, ce qui fait de France 2 le leader sur cette case). Mais je ne voulais pas devenir le vieux présentateur de « Motus »…
 
Est-ce bien votre décision ?
 
Absolument. J’ai cela en moi depuis longtemps. Il fallait passer à autre chose. Cela n’enlève rien à l’affection que j’ai pour ceux qui m’ont accompagné et m’ont fait exister, notamment les dix présidents de France Télévisions que j’ai vu se succéder.
 
Pourquoi ce choix ?
 
À un moment donné, il faut faire attention à ne pas finir par se ressembler. Je sentais bien que je faisais souvent les mêmes blagues, qu’il était difficile après 29 ans de se renouveler. C’est important de partir avec une émission qui marche. « Motus » est entré dans le cœur des gens. On a touché tous les publics. Mais j’arrête, et j’arrête aussi « Télématin » (NDLR : où il est le remplaçant). Je quitte France Télévisions, où j’ai passé 35 ans. Mission accomplie. Il faut avoir le courage de dire « merci, ça a été formidable ». Je peux maintenant me consacrer à d’autres opportunités.
 
Comment a réagi la direction de France Télévisions ?
 
Ça les a surpris, car c’est une démarche rare. Mais je m’étais toujours dit que je prendrais la main, que je n’attendrais pas que « Motus » soit en chute libre.
 
Ont-ils essayé de vous dissuader ?
 
Non. J’étais convaincu, et j’ai été convaincant. Ma lucidité induisait une vérité. C’est sans regret.
 
La volonté affichée de France Télévisions de supprimer des jeux à la rentrée a-t-elle pesé dans la balance ?
 
Non, car j’ai pris cette décision bien avant, seul. J’aurais arrêté quoi qu’il arrive. Ma crainte, c’était l’enfermement. On pourra peut-être me reprocher d’arrêter, mais on ne pourra pas me reprocher de n’avoir fait que 29 ans ! Ça reste une performance.
 
Vous êtes-vous senti visé par les propos de Delphine Ernotte, présidente du groupe, qui dénonçait en 2015 une « télévision d’hommes blancs de plus de 50 ans » ?
 
Non, car je savais que je prendrais la main, que je déciderai moi-même du moment.
 
« Motus » va-t-il continuer sans vous, et si oui, avec qui ?
 
Je ne sais pas quelle sera la décision de la chaîne après mon départ pour l’avenir de ce jeu. Je pense entre autres à Damien Thévenot, qui est aussi déjà joker à la présentation de « Télématin ». En m’ouvrant les portes de « Télématin », William Leymergie m’a donné une chance incroyable.
 
Que vous ont appris ces 29 ans de « Motus » ?
 
Qu’on pouvait s’amuser en présentant un jeu, il suffit de vous donner de la liberté, et j’en ai eu. Avec « Motus », j’ai rencontré la France entière. De vraies gens, dignes, pour qui gagner 1000 ou 2000 euros, c’est six mois d’avance, c’est un bout de leur vie qui change.
 
Quels sont vos meilleurs souvenirs ?
 
En 1990, j’avais signé pour deux mois. Je ne pensais pas que ça durerait presque 30 ans. Je me suis éclaté. J’ai eu une vraie complicité avec les candidats, le public, l’équipe technique. On a joué avec un aveugle, un professeur de langage des signes, un Américain… Messmer m’a même piégé en hypnotisant une candidate qui m’envoyait des

Il a bien raison de prendre les devant, il voit que la prochaine éviction pourrait être lui...

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