1 Juin 2019
Près d'un quart des internautes français regardent des programmes de télévision en direct via des services illégaux, selon une étude présentée par l'Hadopi, l'autorité chargée de la lutte contre le piratage sur internet.
Dans le cadre de ses missions, qui consistent notamment à étudier l'évolution des technologies de piratage et des usages des consommateurs, pour mieux lutter contre les pratiques illicites, la Haute autorité a mené une étude approfondie avec l'Ifop sur l'ampleur en France de l'IPTV (Internet Protocol TeleVision) et du livestreaming, deux techniques de plus en plus répandues qui permettent de visionner la télé en direct de manière illégale.
Via des entretiens individuels et en groupe, et un sondage effectué du 27 novembre au 3 janvier auprès d'un échantillon représentatif de 1.000 internautes, complété par un suréchantillon de 800 consommateurs illicites (pour affiner les résultats), cette étude a permis d'établir que 24% des internautes utilisent un moyen illicite pour regarder la télévision en direct. A l'intérieur de ce phénomène, trois grandes pratiques cohabitent.
La plus utilisée (17% des internautes y ont recours) est le "livestreaming", prisé notamment des amateurs de foot. Cela revient à consulter un site gratuit (mais qui se rémunère via des publicités) qui diffuse un événement sportif en direct, en piratant les images d'un diffuseur officiel. Cette pratique est donc ponctuelle et axée sur la recherche d'un contenu précis, comme un match de Ligue des Champions.
Elle semble avoir été favorisée en France par l'éclatement des droits sportifs entre plusieurs grands diffuseurs (BeIN, Canal+, SFR/RMC Sport...).
En outre, 14% des internautes regardent des contenus en direct sur les réseaux sociaux, illégalement partagés par d'autres internautes via Facebook Live, Périscope (Twitter), Youtube etc.
Enfin, moins pratiquée en France (5% des internautes) mais en forte progression, l'"IPTV" est un peu le Graal des télévores : elle permet de visionner jusqu'à plusieurs milliers de chaînes du monde entier, en direct, pour quelques euros par mois.
Pour ce faire il suffit d'acheter un petit boîtier facilement accessible sur internet ou dans certaines boutiques, souvent préconfiguré, ou d'installer une application (pour téléviseur connecté, smartphone, tablette...) qui permet d'accéder à ces offres illicites. Cerise sur le gâteau, ces offres IPTV illégales proposent en bonus des milliers d'oeuvres (séries, films) à la demande.
Et pour ceux qui rechignent à payer, il existe une alternative gratuite, les M3U, des services moins complets et qui se financent via des pubs.
Près d'un quart des internautes regardent des programmes piratés en direct
Près d'un quart des internautes français regardent des programmes de télévision en direct via des services illégaux, selon une étude présentée jeudi par l'Hadopi, l'autorité chargée de la...