La barge d'où sont tirées les fusées du feu d'artifice a pris feu ce dimanche au milieu de la Garonne, à Bordeaux. Le spectacle pyrotechnique a été interrompu après à peine quinze minutes. L'incendie n'a pas fait de blessé.
Un spectacle écourté de près d'un quart d'heure. Il était environ 23 h 15 ce dimanche à Bordeaux lorsque le feu d'artifice du 14 juillet a été interrompu après un incendie sur la barge pyrotechnique, située au milieu de la Garonne. Après un moment de flottement, la sécurité placée le long des quais a signifié aux spectateurs que le feu d'artifice ne reprendrait pas.
C'est une vedette de la SNSM de Pauillac, présente sur les lieux pour escorter la barge, qui est intervenue en premier. "C'est la première fois qu'un tel incident se produit ! Nous étions cinq à bord, nous avons éteint le feu au moyen d’extincteurs, puis nous avons utilisé notre pompe reliée à une lance à incendie pour éteindre le feu avec l'eau du fleuve. L'opération a duré un bon quart d'heure" explique Francis Bosq, le patron de la vedette SNSM 290.
Les pompiers sont intervenus en renfort. Les trois professionnels et le pilote de la barge n'ont pas été blessés. Ils ont été secourus rapidement par les pompiers.
On ne connaît pas encore l'origine de l'incendie : la mairie de Bordeaux évoque sur Twitter un "incident technique" et précise qu'une enquête est en cours pour en déterminer, avec le prestataire, les causes. Selon les pompiers, le feu est parti du guindeau (le treuil qui sert à remonter l'ancre), puis s'est ensuite propagé au groupe électrogène.
Deux incendies successifs se sont en fait déclarés. "Le premier, sans grande importance, sur le compresseur, a été éteint par les artificiers à l'aide d'un extincteur. Six minutes plus tard, alors que le spectacle avait repris, un deuxième feu a débuté, beaucoup plus important, à l'arrière de la barge, au niveau du guindeau" rapporte Jean-Louis David, l'adjoint au maire de Bordeaux, chargé de la vie urbaine et de la proximité.
Une question se pose : faut-il que la mairie demande un remboursement, étant donné que le spectacle n'a pas été mené à son terme ? "Nous allons discuter avec l'opérateur car le contrat passé n'a pas été fourni telle qu'il aurait dû l'être mais cette discussion financière viendra en son temps, répond Jean-Louis David. Ce sont des gens de qualité qui ont l'habitude de faire ce genre de spectacle, ce qui prouve bien que le risque zéro n'existe pas. Le plus urgent pour nous est d'avoir un retour d'expérience pour que ce genre de chose ne se reproduise pas."