8 Juillet 2019
13h12: Le collectif "Je soutiens Vincent", opposé à l'arrêt des traitements de Vincent Lambert, annule le rassemblement qui était prévu cet après-midi à 16h à Paris, qui devait avoir lieu place Saint-Pierre à Montmartre. Il était organisé pour dénoncer ce que les organisateurs appelaient "l'assassinat en cours" de Vincent Lambert.
11h29: Eric Kariger, ancien médecin de Vincent Lambert, réagit au micro de France Info : "Il est plus facile de se battre pour la vie que de laisser la mort arriver, mais c'est une leçon de sagesse médicale, humaine et judiciaire. Je rends aussi hommage aux parents car ce n'est jamais facile d'interrompre un combat. [Ses proches] vont pouvoir [lui] dire aurevoir dans des conditions plus sereines mais aussi se reconstruire ensuite."
Et d'ajouter : "J'espère que dans la cohérence de leur résignation aujourd'hui arrivera une acceptation (...). Ce serait plus humain que la sagesse familiale des parents [leur fasse renoncer] à cette plainte qui est injuste, qui est violente et qui jette l'opprobre sur un corps médical."
10h58: "Cette fois c'est terminé", écrivent les parents de Vincent Lambert dans une lettre ouverte diffusée sur le site du comité de soutien que voici :
"Chers amis qui nous avez tant soutenus tout au long de ces 6 ans.
Cette fois, c’est terminé. Nos avocats ont multiplié ces derniers jours encore les recours et mené d’ultimes actions pour faire respecter le recours suspensif devant l’ONU qui bénéficiait à Vincent. En vain.
La mort de Vincent est désormais inéluctable. Elle lui a été imposée à lui comme à nous. Si nous ne l’acceptons pas, nous ne pouvons que nous résigner dans la douleur, l’incompréhension, mais aussi dans l’Espérance.
Nous voulions tous vous remercier de votre amitié, de votre amour, de votre soutien, de vos prières pendant toutes ces années. Il n’y a plus rien à faire sinon prier et accompagner notre cher Vincent, dans la dignité et le recueillement. Vous êtes avec nous tous par la pensée et la prière auprès de Vincent.
Nous demandons aux journalistes présents devant le CHU d’avoir la décence de respecter notre intimité familiale dans ces moments si douloureux.
Pierre, Viviane, David et Anne."
10h40: L'avocat des parents de Vincent Lambert annonce sur FranceInfo qu'ils ne déposeront plus aucun recours pour le maintien en vie de leur fils.
Jean Paillot explique : "On ne peut plus imaginer aujourd'hui arrêter le processus mortel, si on arrêtait aujourd'hui, il s'agirait d'obstination déraisonnable, ce qui n'était pas le cas mardi dernier, mais la situation de Vincent s'est dégradée depuis mardi avec des complications du fait de la sédation." Et d'ajouter que "le jour venu, nous demanderons des comptes, mais [que] pour le moment, l'heure n'est plus qu'au recueillement".
09h40: Mardi dernier, le médecin de Vincent Lambert a engagé un nouvel arrêt des traitements. Une décision qui a déclenché la colère de ses parents qui ont déposé plainte au commissariat de Reims contre le docteur Vincent Sanchez du Centre Hospitalier Universitaire de Reims pour homicide volontaire, rapporte RTL. Une information confirmée à nos confrères par l'un des avocats de Pierre et Viviane Lambert, Maître Jean Paillot.
Rappelons que le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a rejeté il y a quelques jours un nouveau recours en urgence des parents de Vincent Lambert, patient en état végétatif, victime en 2008 d'un accident de la route, dont les traitements ont été arrêtés cette semaine, selon une ordonnance.
"Le centre hospitalier universitaire de Reims et le docteur Sanchez ne sauraient être regardés comme commettant une illégalité manifeste en poursuivant à compter du 2 juillet 2019 la mise en oeuvre de la décision, légale, du 9 avril 2018 d'arrêter les traitements de nutrition et d'hydratation artificielles de M. Vincent Lambert", pouvait-on lire dans la décision datée du 3 juillet.
Le médecin de ce patient tétraplégique en état végétatif depuis plus de 10 ans, devenu le symbole du débat sur la fin de vie en France, avait engagé mardi dernier un nouvel arrêt des traitements, rendu possible le 28 juin par la Cour de cassation.
Source JMM
Enfin, une bonne nouvelle, il va enfin partir en paix !