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"Fa’A’Amu, les enfants confies de Polynésie " dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 septembre à 00h00 sur France 3

"Fa’A’Amu, les enfants confies de Polynésie " dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 septembre à 00h00 sur France 3

France 3 diffusera le documentaire "Fa’A’Amu, les enfants confies de Polynésie " dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 septembre à 00h00.

La tradition du fa’a’mura est profondément ancrée dans les mœurs polynésiennes. Il s’agit du don d’enfant à une autre famille, à des amis ou à d’autres membres de sa propre famille comme des personnes âgées ou un couple stérile. 

Cette coutume présente dans les archipels polynésiens depuis des siècles était courante. L’enfant pouvait faire l’objet d’un « don » à une tribu victorieuse, ou bien tout simplement être confié à une famille pouvant mieux assurer sa subsistance. Dans les deux cas, l’enfant n’est pas arraché à ses parents biologiques et peut conserver un lien avec eux. Il fait alors la différence entre sa famille d’origine et sa famille fa’a’amu.

Si, dans la plupart des cas, la circulation de ces enfants entre familles polynésiennes se passe bien, même si elle peut étonner, voire choquer, la pratique du fa’a’amura peut poser problème dès lors qu’elle se heurte à la législation française, qui s’applique en Polynésie malgré l’autonomie politique de cette collectivité d’Outre-mer vis-à-vis de la Métropole. Ainsi, la question du statut des enfants, des droits de succession, ou même de la maltraitance est au cœur des débats qui remettent en cause la tradition du fa’a’amura.

Pourtant, soucieuse de préserver une culture ancestrale, la France n’a jamais interdit cette pratique à laquelle des familles polynésiennes ont encore recours. Cette adoption coutumière a même été intégrée au régime particulier des adoptions en Polynésie par des métropolitains, mais oblige les institutions à conduire une enquête avant tout acte de consentement d’adoption et à empêcher la circulation d’enfants de moins de deux ans.

Malgré ces précautions, des associations comme SAGA se sont engagées sur place pour protéger les enfants rejetés ou abandonnés qui n’ont pas réussi leur fa’a’amu d’une part, et d’autre part pour encadrer les adoptions d’enfants polynésiens par des parents étrangers, en veillant à ce qu’aucune pression et aucun abus ne soient exercés sur une mère polynésienne enceinte, par exemple.

À travers les portraits croisés de familles, ce film nous immerge dans la complexité de ce phénomène de société. Un regard bienveillant qui pose aussi la question des traditions confrontées au monde moderne et à ses exigences.

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