Une vidéo parodique montrant Donald Trump en train de poignarder ou tirer sur des personnages médiatiques et des opposants politiques a été présentée durant une conférence de ses partisans à Miami, a rapporté dimanche 13 octobre le « New York Times ».
Dans une scène tirée du film « Kingsman : Services secrets », comédie d’espionnage britannique de 2015, un homme dont le visage porte en surimpression celui du président américain ouvre le feu sur des personnes dont les visages ont été remplacés par les logos de médias comme CNN, le « Washington Post » ou NBC.
Le déchaînement de violence se poursuit dans une « église des fake news » où le personnage représentant Donald Trump repousse des fidèles et s’attaque au défunt sénateur John McCain, au sénateur Bernie Sanders – l’un de ses rivaux démocrates pour la prochaine présidentielle – ou au sénateur républicain Mitt Romney ainsi qu’à l’ancien président Barack Obama.
Selon l’organisateur de l’événement, intitulé « American Priority » et qui s’est tenu la semaine dernière dans le club de golf de Donald Trump à Miami, le clip a été montré dans le cadre d’une « exposition sur les mèmes » internet.
« American Priority rejette toute violence politique et cherche à promouvoir un dialogue sain sur la protection de la libre expression », a déclaré Alex Phillips au quotidien américain.
« Ce n’est pas la première fois que des partisans du président font la promotion de la violence contre les médias dans une vidéo qu’ils semblent trouver amusante, mais c’est de loin la pire », a tweeté CNN. La chaîne de télévision a estimé que Donald Trump, la Maison-Blanche et son équipe de campagne devaient dénoncer ce clip faute de quoi cela pourrait « être considéré comme un soutien tacite à la violence ».
L’association des correspondants à la Maison-Blanche a également appelé Donald Trump à dénoncer ce mème.
Un porte-parole de l’équipe de campagne de Donald Trump pour l’élection de 2020, Tim Murtaugh, a déclaré au « Times » que « la vidéo n’a pas été produite par l’équipe de campagne et nous ne tolérons pas la violence ».
Les médias se retrouvent régulièrement sous le feu des attaques verbales de Donald Trump et ses partisans. Durant ses meetings, le président américain encourage régulièrement la foule à huer des journalistes venus sur place, les traitant d’« ennemis du peuple »