Les images ont été largement partagées sur les réseaux sociaux. Des policiers ont été accusés d'avoir "agressé" une femme voilée en Seine-Saint-Denis, vendredi 18 octobre, après la diffusion d'une vidéo montrant l'interpellation de cette conductrice portant un voile.
La préfecture de police de Paris a réagi samedi sur Twitter, assurant que cette arrestation faisait suite à une conduite "à vive allure" de cette femme. Celle-ci aurait également "insulté les policiers" et "proféré des paroles faisant l'apologie du terrorisme", a assuré la préfecture de police.
Cette vidéo, retweetée plus de 23 000 fois depuis sa publication dans la nuit de vendredi à samedi, montre des policiers sortant une femme voilée de son véhicule. On entend cette femme crier, ainsi qu'un homme appellant les forces de l'ordre à la "lâcher". Un chien aboie, puis l'on entend une détonation.
"Les policiers ils ont agressé une femme voilée, ils voulaient lui retirer le voile", assure la personne ayant publié la vidéo sur Twitter. "Il y a un homme qui est venu les défendre avec son chien, ils ont tué le chien à la fin", ajoute-t-elle.
La préfecture de police de Paris a répondu à cette polémique samedi en début d'après-midi. Sur Twitter, elle précise que l'interpellation a eu lieu dans la commune de l'Île-Saint-Denis.
La conductrice, poursuit la préfecture de police, circulait "à vive allure", "a refusé le contrôle et insulté les policiers, proféré des paroles faisant l'apologie du terrorisme, puis incité les passants à l'émeute". Un "molosse agressif" a été "neutralisé par un tir" – la détonation dans la vidéo – poursuit cette même source sur Twitter.
Cette femme avait "doublé une file en passant par la voie tramway", a expliqué une source policière à franceinfo. "Elle a insulté les policiers en français et en arabe, elle a proféré des menaces envers les policiers, en leur disant notamment qu'ils étaient des mécréants", précise cette même source. Celle-ci ajoute que la personne interpellée était défavorablement connue des forces de l'ordre pour outrage.
La conductrice a été placée en garde à vue. Elle y était toujours en début d'après-midi samedi.