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Révolte au Sénat quand un sénateur compare les mères voilées en sortie scolaire à des "sorcières d'Halloween" : "Si elles ne sont pas contentes qu'elles rentrent chez elles !"

Après avoir créé l'émoi sur les réseaux sociaux, les propos polémiques de Jean-Louis Masson sur les accompagnatrices scolaires voilées vont poursuivre ce sénateur de Moselle classé à la droite de la droite au sein du palais du Luxembourg.
 
Dans une déclaration transmise en exclusivité au Parisien, le sénateur de Paris David Assouline (PS) annonce porter le sujet au sein de la grande instance de la chambre haute, dont il fait lui-même partie en tant que vice-président, en vue d'éventuelles sanctions.
 
« Je saisirai le bureau du Sénat du 6 novembre (NDLR : la prochaine session) à propos des paroles du sénateur Masson […] que j'estime injurieuses, racistes et incitatrices à la haine, et qui outrepassent la liberté d'expression des parlementaires à laquelle je suis particulièrement attaché », écrit-il.
 
En amont du vote sur l'interdiction du voile lors des sorties scolaires, mardi, Jean-Louis Masson s'était lancé en pleine séance dans une diatribe aux accents particulièrement belliqueux à l'égard des femmes voilées en France.
 
« On pourrait aussi sortir des sorcières d'Halloween pour accompagner les enfants », s'offusquait-il notamment dans une séquence très relayée. Ce taulier du parlement, soutien de Nicolas Dupont-Aignan en 2012 et 2017, estimait également que la femme prise à partie en plein conseil régional par un élu Rassemblent national, début octobre, « n'avait qu'à ne pas mettre son voile ». Et concluait en enjoignant les « communautaristes » à « retourner d'où ils viennent ».
 
Ces propos « violents », rapidement taxés de « racisme » par un autre élu de Moselle, le député Ludovic Mendès (LREM), ne lui font encourir aucun risque judiciaire, la Constitution protégeant les propos émis par les parlementaires dans le cadre de leur fonction.
 
« L'enceinte parlementaire est un espace de liberté d'expression, concède David Assouline. Mais l'expression du racisme est un délit et non une opinion qui aurait sa place dans un débat parlementaire. »
 
Interrogée par Le Parisien Me Catherine Cohen-Richelet, avocate au barreau de Paris, confirme que les propos du sénateur pourraient correspondre aux qualifications de « diffamation raciale », d'« incitation à la haine » ou même d'« injure », des délits passables d'amendes de dizaines de milliers d'euros, voire de prison s'ils avaient été prononcés hors de l'hémicycle.
 
Le bureau du Sénat, présidé par Gérard Larcher (LR), réunit 26 sénateurs issus de chaque groupe politique. Ceux-ci ont la capacité de prendre des sanctions disciplinaires allant du rappel à l'ordre à l'exclusion temporaire, avec l'aval facultatif du comité de déontologie.
 
Il prendra peut-être en compte, dans sa décision, les antécédents de Jean-Louis Masson. Cet ancien membre du RPR, qui appelait en 2012 les partis de droite à dialoguer avec le Front national, avait provoqué une bronca au Sénat, trois ans plus tard. Il estimait alors que « l'immigration d'aujourd'hui » était l'équivalent des « terroristes de demain ».

Un vrai connard ce mec... Mais comment on peut être homme politique et raconter autant de conneries !!!!

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