Malgré la fin de sa carrière de rappeuse en 2012, les fans de Diam's ne l'ont pas quittée et plus de 90.000 la suivent quotidiennement sur Instagram. Sur sa "story", Mélanie Georgiades de son vrai nom, s'est confiée sur un moment délicat de sa vie.
Celle qui était assise bien confortablement sur le trône du rap français depuis Brut de femme en 2003, a révélé avoir été "sous l'emprise des cachets". "Je me suis retrouvée avec 9 cachets à prendre par jour", a-t-elle écrit sur le réseau social. Une période de sa vie qui s'est déroulée avant "sa conversion à l'islam" en 2008, qui a conduit à la fin de sa carrière.
"Je ne m'en sortais pas, mais j'étais convaincue qu'une vie normale était possible sans tous ces traitements", a-t-elle continué avant de préciser qu'après avoir essayé d'arrêter "d'un coup", l'ex-artiste de 39 ans a "fini dans une ambulance".
Fort heureusement, Diam's s'est relevée grâce à un psychiatre qui l'a aidée à réduire les doses sur plusieurs mois et qui a prononcé une phrase qu'elle a gardé en mémoire : "Quiconque n'a pas vécu la dépression ne peut comprendre la dépression".
"Nous le savons bien, derrière la dépendance aux cachets, il y a de nombreuses souffrances, blessures, ou questions existentielles laissées sans réponse", a-t-elle continué. "Pour ma part, c'est bien après que j'ai compris : l'errance de mon âme ne pouvait se soigner avec des substances chimiques".
En 2012, elle avait expliqué, dans une première autobiographie, les revers de son succès et de sa popularité qui lui ont causé une grave dépression et un séjour en clinique psychiatrique. Alors convertie depuis plusieurs années, elle avait confié avoir également trouvé un refuge dans le Coran. "Que le Très-Haut vous vienne en aide, a-t-elle conclu dans sa story Instagram. Je sais ô combien votre souffrance est grande".
En 2003, elle racontait déjà son douleureux passé dans sa chanson Ma souffrance ; violence physique et psychologique, tentative de suicide à l'âge de 15 ans, "je n'ai pourtant jamais porté plainte, avait-elle confié pendant une campagne d'Amnesty International consacrée à la violence contre les femmes. Parce que j'avais peur. Parce que c'était la honte. Parce que, quand on est jeune, ça fait partie des codes : on ne porte pas plainte à la police".
Dans Mélanie française et musulmane, publié en 2015 et dont elle partage des extraits sur la story en question, on pouvait y lire : "C'était donc ça la dépression : ne plus rien ressentir, ne plus avoir envie de rien, passer son temps à compter les heures, regarder la télévision sans s'y intéresser, et scruter le plafond sans arrêt".