9 Novembre 2019
Depuis le début 2019, 124 femme sont décédées sous les coups de leur conjoint. Le Grenelle des violences conjugales s'achève le 25 novembre.
Le Groupe M6 se mobilise et s'engage dans la lutte contre la violence faite aux femmes, avec un dispositif éditorial exceptionnel, le dimanche 24 novembre à partir de 17h20.
A cette occasion , la chaîne proposera dans ses trois magazines d’info du dimanche, trois documentaires exceptionnels.
17h20 - 66 Minutes
C'est l'histoire à peine croyable d'une femme victime de violences conjugales qui ne sait plus comment s'y prendre pour se protéger et protéger sa fille… Hanan 42 ans, aurait subi des violences physiques et psychologiques de la part de son compagnon durant 5 ans. En décembre 2017, elle réussit à s'en séparer mais il aurait depuis continué à la menacer. Hanan a porté plainte contre lui. Poursuivi pour harcèlement et menaces de mort, il comparaitra en juin prochain. Plus grave encore, elle l'accuse de violences physiques et sexuelles sur leur fille âgée de 5 ans… Des faits très difficiles à prouver devant la justice... Aujourd'hui Hanan vit dans la peur de le croiser et de lui remettre leur enfant.
21h05 - Zone Interdite : Violences conjugales, ce fléau qui tue
À la cour d'assises de Besançon (Doubs), un homme va être jugé pour avoir tué sa compagne. Elle voulait le quitter. Il ne l'a pas supporté. Il l'a étranglée en pleine nuit et a pris la fuite abandonnant son corps auprès de leur nourrisson de quelques mois. Les voisins n'ont rien vu, rien entendu. En exclusivité, les équipes de Zone Interdite ont pu assister aux coulisses du procès auprès des parents de la jeune femme et de l'avocat de son meurtrier.
Tous les deux jours, la liste des féminicides s'allonge inéluctablement. 124 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint ou de leur ex-compagnon depuis le mois de janvier. Combien encore d'ici la fin de l'année ? Pourquoi ces femmes n'ont-elles pas été sauvées ? Comment faire pour lutter contre ce fléau ? Avec l'accord exceptionnel des tribunaux de Besançon et de Lille (Nord) ainsi que des équipes de police, ce documentaire propose une plongée dans le parcours judiciaire des victimes. Du dépôt de plainte au déferrement de l'auteur devant le procureur.
Cependant notre système est loin d'être parfait. Bien souvent, les victimes se sentent incomprises et délaissées… Seule une femme sur cinq déposera plainte au commissariat et nombreuses sont celles qui la retireront ensuite…
Harcèlement psychologique, agression physique, parfois sexuelle, cette violence au sein du couple, se terre, se tait, se dissimule. Pourtant, elle touche une femme sur dix en France. Dans votre entourage, il y a sûrement une victime…
Avec courage, des femmes ont accepté de se dévoiler et témoignent à visage découvert du calvaire qu'elles ont vécu ou vivent encore. Souvent les victimes ont peur et ont honte d'en parler. Certaines culpabilisent même. Comme Cynthia, 33 ans, salariée d'une usine, qui malgré les coups, retourne vers son compagnon : « J'ai l'impression que c'est moi la coupable. Il s'excuse, il est désolé. Mais il y a toujours cette phrase qui dit « tu l'as un peu mérité, tu m'as poussée un peu à bout ».
Aurélie, 40 ans, chauffeur routier, se confie aussi sur ses dix années de souffrance : « C'est un cercle vicieux, c'est un engrenage, c'est des menaces, du chantage, se servir des enfants, et quand on est là-dedans on ne sait plus comment s'en sortir ». Dans cette spirale de la violence, ses enfants ont aussi été victimes, témoins des disputes et des coups…
Pourquoi les femmes victimes de violences conjugales restent-elles avec un partenaire violent ? Quelles sont les raisons qui les empêchent d'agir ? Pourquoi les chiffres des violences ne baissent-ils pas malgré la parole qui se libère ?
À Saint-Germain en Laye (Yvelines), un centre unique accueille les femmes meurtries et bien souvent précarisées. Médecins, infirmières, juristes, psychologues, ostéopathes, tentent de les remettre dans la vie, de les sortir de ce statut de victime.
23h10 - Enquête Exclusive : Affaire Bertrand Cantat, le document inédit
21 août 2003. Trois semaines après la mort de l'actrice Marie Trintignant, Bertrand Cantat est auditionné par la justice lituanienne sur les circonstances de la mort de sa compagne. L'interrogatoire du chanteur est filmé durant 4 heures. Enquête Exclusive propose en exclusivité les images de cet interrogatoire. Bertrand Cantat nie avoir tué volontairement Marie Trintignant et plaide une dispute qui a mal tourné ce 27 juillet 2003, dans le huis clos de leur chambre d'hôtel, jusqu'à provoquer une chute et l'œdème cérébral qui sera fatal à l'actrice. Le chanteur qui risquait quinze ans de réclusion, a été condamné à huit ans de prison pour homicide involontaire. Il a été libéré à la moitié de sa peine, en 2007, pour bonne conduite. Seize ans après les faits et alors que les violences faites aux femmes sont en constante augmentation (plus 20% en 2018), Enquête Exclusive vous révèle que, depuis des années, une omerta s'est constituée dans l'entourage du chanteur afin de cacher ses penchants violents. Aujourd'hui cette loi du silence se fissure. Des proches de Bertrand Cantat, de Marie Trintignant comme sa mère Nadine et son amie Lio, et aussi certains protagonistes témoins des derniers instants du couple, parlent pour la première fois. À l'heure où la société s'émeut de la vertigineuse hausse des faits de violence envers les femmes et alors que s'ouvre, pour la première fois un « Grenelle » entièrement consacrée à la cause des femmes battues, Enquête Exclusive livre de nouvelles révélations sur un drame conjugal toujours cruellement d'actualité.