Le trompettiste a fustigé les propos de Zineb El Rhazoui, l’ex-journaliste de Charlie Hebdo qui défend ardemment l’adolescente harcelée et menacée de mort pour avoir critiqué l’islam sur les réseaux sociaux.
L’affaire Mila a repris de l’ampleur ce dimanche, lorsque Ibrahim Maalouf s’est exprimé au sujet de cette lycéenne iséroise de 16 ans, qui est harcelée pour avoir critiqué l’islam sur les réseaux sociaux. S’il a concédé que la jeune fille «ne méritait en aucun cas des menaces de mort», le trompettiste n’a pas tardé à fustiger tant les propos «honteux» de Mila que ceux de Zineb El Rhazoui, qui a pris sa défense.
Mercredi, sur le plateau de «C à Vous», l’ancienne journaliste à Charlie Hebdo avait déclaré : «Mila est un modèle pour la jeunesse française, c’est une fille qui a tout compris à ce qu’est l’esprit de l’universalisme, l’esprit des Lumières». Des propos qui ont «scandalisé» le trompettiste et constituent selon lui une «incitation à la haine».
Selon Ibrahim Maalouf, «encourager l’immoral au prétexte que c’est légal, c’est de la démagogie dangereuse». «C’est ce qu’ont fait certains à l’époque de Matzneff ou ce que défendent les exilés fiscaux, pour prendre deux exemples différents», conclut-il, faisant l’analogie avec ces cas de figure sans lien apparent avec l’affaire Mila.
La comparaison avec Gabriel Matzneff, l’écrivain visé par une enquête pour viols sur mineur, est d’autant plus hasardeuse qu’Ibrahim Maalouf a lui-même été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour agression sexuelle sur mineure, en 2014. Reconnu coupable d’avoir embrassé une collégienne en stage dans son studio d’enregistrement en 2013, le trompettiste avait également été condamné à payer une amende de 20.000 euros.
Zineb El Rhazoui ne s’est pas placée sur ce terrain, mais elle a dénoncé les propos incultes et simplistes du musicien qui semble, à son tour, vouloir instaurer en France un délit de blasphème.