L'activité de l’abattoir de Dordogne épinglé par L214 suspendue
28 Février 2020
Rédigé par Paul Louis / BFMTV et publié depuis
Overblog
Le ministre de l'Agriculture a annoncé ce vendredi sur RTL la suspension de l'abattoir Sobeval en Dordogne après la tenue d'une enquête révélant des problèmes de formation des salariés.
Après la diffusion d’une vidéo jeudi de l’association L214, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume a annoncé sur RTL ce vendredi "non pas la fermeture mais la suspension" de l’abattoir de Sobeval en Dordogne. Il a également invité les gestionnaires de cet abattoir à "proposer des mesures correctives le plus vite possible". "Et dès que des mesures correctives seront proposées, cet abattoir pourra reprendre son fonctionnement", a-t-il précisé.
Dans sa dernière enquête, L214 dénonce la "cruauté" de l’abattoir Sobeval "où les violations de la loi sont multiples", selon l’association. Par exemple, la tête des veaux n’était visiblement "jamais immobilisée au moment de leur étourdissement" comme l’exige pourtant la législation. "Ce n’est pas à partir d’une vidéo qu’on travaille sur les conditions dans un abattoir", a néanmoins réagi Didier Guillaume.
Dans un premier temps, le ministre de l’Agriculture n’avait pas exigé la suspension de cet abattoir. "Immédiatement, j’ai interrogé mes collaborateurs dans la minute où j’ai vu cette vidéo et l’administration départementale nous a dit qu’il n y’ avait pas de non-conformité donc j’ai avancé qu’il n’y avait pas de non-conformité", a-t-il indiqué.
Puis "la polémique a enflé et je me suis aperçu qu’il fallait aller plus loin. J’ai donc diligentée deux enquêtes", a poursuivi Didier Guillaume. La première a d’abord été menée par la brigade nationale vétérinaire qui s’est chargée de l’inspection de l’abattoir de Sobeval. "À la lecture des premiers éléments qui me sont remontés hier soir, les deux experts nationaux du ministère mettent en évidence des problèmes de formation des salariés de l'abattoir. Il semblerait que les problèmes de formations aient pu jouer un rôle dans cette situation. Par conséquent, ce matin, j'ai décidé de suspendre l'agrément de cet abattoir", a justifié le ministre.
La seconde enquête vise à comprendre comment des courriels internes au ministère de l’Agriculture ont été adressés par erreur à l’association L214. L’association avait notamment dit avoir reçu un courriel attribué à un fonctionnaire du ministère qui écrivait que les non-conformités de l’abattoir étaient "indéniables, voire majeures".
Commenter cet article