20 Février 2020
14h36: LCI a reconnu jeudi une présentation "maladroite" de Me Yassine Bouzrou, l'avocat de Piotr Pavlenski, après la diffusion la veille d'une infographie sur son parcours où on le voyait coiffé d'un bonnet d'âne, qui a provoqué l'ire des avocats. "Nous souhaitons revenir sur une séquence présentée hier qui a beaucoup fait réagir. Il s'agissait de retracer le parcours de Me Yassine Bouzrou, l'avocat de Piotr Pavlenski. La forme, les illustrations, en étaient maladroites et ont pu sembler peu respectueuses", a indiqué au début de l'émission de 14H sur LCI la journaliste Valentine Desjeunes. "Si nous avons blessé Me Bouzrou, nous en sommes désolés. Mais il n'y avait pas d'intention de nuire. Il s'agissait au contraire de souligner le parcours hors normes de Me Bouzrou.
La chronique souhaitait simplement s'attacher à retracer le parcours singulier d'un avocat sous le feu des projecteurs en ce moment", a-t-elle poursuivi. "La forme n'était pas la bonne, nous tenions à vous le dire aujourd'hui", a-t-elle répété. La diffusion de cette infographie où l'on voyait le visage de Me Yassine Bouzrou coiffé d'un bonnet d'âne et barré du mot "Renvoyé" pour illustrer le fait qu'il ait "enchaîné les déboires scolaires", tout en expliquant qu'il venait d'une "famille marocaine extrêmement modeste" et qu'il avait "grandi dans une cité", a provoqué de nombreuses réactions sur Twitter, notamment chez les avocats.
"Cette présentation est particulièrement dégradante. Un avocat ne se définit pas (que) par son parcours scolaire, son origine sociale ou familiale. La robe fait écran à tout cela. Dommage que l'écran et ceux qui l'animent l'oublient", a twitté la présidente du Conseil national des barreaux Christiane Féral-Schuhl, menaçant de saisir le CSA. Le barreau de Paris a annoncé sur le réseau social qu'il s'associait au CNB "dans sa démarche auprès du CSA".
Contacté par l'AFP, le CSA n'était pas en mesure de confirmer ou non sa saisine.
"Avec cette présentation odieuse d'un avocat talentueux, plein de mérite et de courage, vous avez à mes yeux porté sur vous même une tâche, LCI. Vous vous êtes déshonoré", a dénoncé l'avocat Martin Pradel. La directrice de la rédaction de la chaîne d'information du groupe TF1, Valérie Nataf, a reconnu sur le réseau social jeudi "qu'effectivement, cette présentation est pour le moins maladroite".
13h19: C'est seulement ce matin, peu avant 10h, que la direction de LCI s'est exprimée. Dans un tweet, Valérie Nataf, la directrice de la rédaction de la chaîne d'info du groupe TF1 a simplement écrit : "À tous ceux qui s’offusquent du portrait de Yassine Bouzrou sur l’antenne de LCI hier, nous disons qu’effectivement cette présentation est pour le moins maladroite".
À tous ceux qui s’offusquent du portrait @BOUZROU1 sur l’antenne de @LCI hier, nous disons qu’effectivement cette présentation est pour le moins maladroite
— Valérie Nataf (@vnataf) February 20, 2020
10h07: Hier, la chaîne LCI s'intéressait au nouvel avocat de l'activiste russe Piotr Pavlenski, mis en examen dans le cadre du scandale ayant poussé Benjamin Griveaux à renoncer à la mairie de Paris. Pour cela, une journaliste est revenue sur le parcours de Maître Yassine Bouzrou.
"Il a un parcours assez atypique", a-t-elle débuté avant d'évoquer son parcours scolaire. "Il a enchaîné les déboires scolaires. Il s'est fait virer trois fois de suite jusqu'à trouver une école qui accepte bien de lui ouvrir ses portes mais qui lui fermera quand même les portes du Bac L. Il va finir par faire un bac technique", continue la journaliste alors que le téléspectateur découvrait une infographie où l'avocat porte un... bonnet d'âne.
Très vite, la séquence a fait la polémique sur les réseaux sociaux. Les internautes n'hésitant pas à critiquer le choix de la chaîne info du groupe TF1. "Sérieusement, LCI ?", s'interroge Maitre Eolas. Un autre internaute s'insurge contre "une présentation inadmissible, raciste de l'avocat". De nombreux internautes ont demandé sur Twitter des excuses de la part de LCI après ce portrait.
Source JMM
Et encore une polémique stupide... Mais bon aujourd'hui, on polémique tout et à tout va... On ne fait que de tweeter, de dénoncer des petites choses, alors que pour ma part, je m'en fiche comme de l'an 40.
Maintenant les médias doivent faire attention à ne pas polémiquer, et ça devient lisse comme programme... Je n'ose même pas imaginer la provoc des années 70/90 avec les réseaux sociaux... Le temps où on osait et où on avait pas peur, car tweeter n'existait pas...
On ne sait plus réfléchir, analyser ou débattre.... On devient des moutons à s'offusquer de tout sur tweeter...