4 Février 2020
Ce matin, Richard Anconina était l'invité de Jean-Marc Morandini dans "Morandini Live" sur CNews et Non Stop People. Le comédien sera demain soir sur France 2 au casting d'un téléfilm intitulé "Un mauvais garçon" sur la réinsertion des prisonniers et sur le droit à l'oubli.
"Il faut traiter les gens au cas par cas. Quand tu as 16 ans et que tu as commis l'irréparable sur un acte absolument pas maîtrisé, inconscient et que tu commets l'irréparable, c'est très très grave. Tu as le droit de réaliser en prison l'énormité de ce que tu as fait, de comprendre, d'apprendre. Je dois penser aux victimes. Ma vie ne peut pas se résumer à cet acte là", a-t-il expliqué.
Et d'ajouter : "On ne peut pas demander aux proches de victimes de pardonner. Les familles des victimes vont prendre une douleur, une peine jusqu'à leur dernier souffle. Ces gens qui sortent [de prison], on les laisse comment ? Dans la rue ? Se marginaliser, recommencer, redevenir violent, récidiver ?".
"Ces personnes qui ont commis l'irréparable et qui ont mis des familles dans la douleur soit on les laisse, soit on se venge. On ne s'en sort pas", a continué l'acteur en précisant comprendre l'esprit de vengeance mais "il ne faut pas se laisser aller".
"Le droit à l'oubli, je pense que ce n'est pas possible. On ne peut pas oublier. Par contre, c'est la société qui doit essayer de réinsérer, de travailler sur la réinsertion . Ce film ["Un mauvais garçon"] s'il pouvait faire réfléchir à la réinsertion. (...) Il faut accompagner les familles des victimes et souffrir avec eux. En même temps, les gens qui vont sortir, si tu les laisses à la dérive, tu participes à ce que ça récidive. Il ne faut pas ! Il faut leur apprendre un métier, les faire grandir, les faire mûrir, les faire étudier", a-t-il conclu.
Source JMM