C'est une rumeur qui se propage à la vitesse du coronavirus, et que nos confrères du Point ont décidé de relayer : la 73e édition du Festival de Cannes serait bel et bien annulée.
Pour le Point, la décision, déjà prise, deviendrait officielle le 15 avril, et serait annoncée le lendemain lors de la conférence de presse qui devait dévoiler la sélection.
"Les jeux sont faits, le grand rendez-vous annuel du 7e art qui devait se dérouler du 12 au 23 mai n'aura pas de millésime 2020", tranche l'hebdomadaire, comme on sonne l'hallali, en s'appuyant sur les confidences d'un membre du Conseil d'administration (ils sont 28) qui évoquerait la difficulté de sélectionner des films d'Asie, comme du monde entier et de faire venir leurs équipes sur la Croisette ; les projections pour plus de 2.000 personnes (Grand Auditorium du Palais) non autorisées ; l'état d'urgence décrété par Donald Trump aux Etats Unis ; la difficulté de reporter l'événement dans un calendrier chargé ; voire même la nécessité de repenser complètement le Festival de Cannes.
Autant de "vérités" du moment, qui ne seront peut-être plus d'actualité d'ici la quinzaine de mai. C'est en tous cas ce qu'espèrent toujours les organisateurs du Festival, à commencer par Thierry Frémaux son délégué général : "La rumeur qui circule actuellement affirmant que le Festival de Cannes n’aura pas lieu est sans fondement aucun. Le Festival, qui doit avoir lieu du 12 au 23 mai, étudie avec attention et lucidité l'évolution de la situation nationale et internationale en concertation avec la Ville de Cannes et le CNC. Ils prendront ensemble, le moment venu, autour de mi-avril, la décision qui s’imposera."
Un "démenti formel" confirmé par le Président du Festival, Pierre Lescure , et David Lisnard Maire de Cannes, qui "préfère se concentrer sur les mesures sanitaires de protection des habitants", avec "déjà assez de problèmes à affronter sans devoir ajouter aux racolages médiatiques indécents".
Voilà qui est dit. Bien sûr, tous sont conscient que le 73e Festival de Cannes a engagé une course contre la montre avec la pandémie, mais l'espoir demeure car parfois, les happy-end n'arrivent pas qu'au cinéma.