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19 Janvier 2020
La candidate de la droite aux élections municipales de mars à Paris, Rachida Dati, s'est dite «préoccupée par l'escalade et la radicalité de la violence qui se propage dans notre pays».
Vendredi soir, plusieurs dizaines d'opposants à Emmanuel Macron s'étaient rassemblés devant le théâtre parisien des Bouffes du Nord, où il passait la soirée, tentant de forcer l'entrée, avant d'être repoussés par les forces de l'ordre.
«Ce qu'il s'est passé aux Bouffes du Nord est inacceptable, inadmissible. Lorsqu'on cherche à s'en prendre au président de la République, on cherche à atteindre l'institution», a dénoncé la députée et porte-parole du parti au pouvoir, LREM, Célia de Lavergne.
Un opposant au président Macron, Taha Bouhafs, placé en garde à vue vendredi après la manifestation devant le théâtre, a été présenté à un juge samedi soir.
À l'issue de la garde à vue et afin de poursuivre les investigations, le parquet de Paris a décidé d'ouvrir une information judiciaire pour «participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations» et «organisation d'une manifestation non-déclarée», selon une source judiciaire.
À ce stade, la juge d'instruction a toutefois décidé de placer M. Bouhafs, 22 ans, sous le statut de témoin assisté, intermédiaire entre la mise en examen et le statut de témoin simple.
Présent dans le théâtre en même temps qu'Emmanuel Macron, il avait filmé le président puis diffusé la vidéo sur Twitter, avec ce message : «Je suis actuellement au théâtre des Bouffes du Nord (Métro La Chapelle). 3 rangées derrière le président de la République. Des militants sont quelque part dans le coin et appellent tout le monde à rappliquer. Quelque chose se prépare... la soirée risque d'être mouvementée».
Il avait ensuite demandé à ses dizaines de milliers d'abonnés s'il devait ou non lancer ses chaussures sur le président, à l'image du célèbre geste d'un journaliste irakien contre le président américain Georges W. Bush en 2008.
Son avocat, Arié Alimi, a dénoncé auprès de l'AFP «un dépassement inédit des atteintes à la liberté d'informer et aux droits des journalistes».
L'image du président Macron s'est fortement dégradée depuis le mouvement des «gilets jaunes», qui protestent depuis plus d'un an contre la politique sociale et fiscale du gouvernement, qu'ils jugent injuste, et le début du conflit social sur la réforme des retraites, il y a six semaines, début décembre 2019.
Peu visible en public depuis des semaines, Emmanuel Macron n'a pas fait de bain de foule depuis la fin novembre.
De nombreux locaux d'élus de son parti ont aussi été la cible d'actes de vandalisme, suscitant une condamnation de l'ensemble de la classe politique.
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La police a ouvert une enquête après un début d'incendie, dans la nuit de vendredi à samedi, dans une célèbre brasserie parisienne prisée du président Emmanuel Macron, particulièrement pri...