Contesté par la droite, ce projet gouvernemental vise à accélérer la procédure d'attribution de la nationalité suisse aux petits-enfants d'immigrés.
Les Suisses ont commencé à se rendre aux urnes, dimanche 12 février, pour se prononcer sur la proposition du gouvernement de simplifier la procédure de naturalisation des petits-enfants d'immigrés, après une campagne marquée par les propos antimusulmans de la droite populiste.
Pour être accepté définitivement, cet arrêté fédéral doit aussi recueillir la majorité des 26 cantons composant la Suisse.
D'après les premiers résultats, 8 cantons ont dit "oui", dont Zurich, Genève, Bâle, le Valais, Vaud et les Grisons. Le projet du gouvernement vise seulement à accélérer la procédure d'attribution de la nationalité suisse aux petits-enfants d'immigrés. Il exclut toute acquisition automatique de la nationalité.
Au cours des dix prochaines années, quelque 2 300 jeunes de la "3e génération" pourraient bénéficier chaque année de la "naturalisation facilitée", une procédure plus rapide et moins coûteuse, selon le gouvernement. Actuellement, quelque 25 000 petits-enfants d'immigrés, en majorité originaires d'Italie, mais aussi de Turquie et des Balkans, remplissent les critières.
Une majorité du Parlement a soutenu le projet, mais l'UDC (Union démocratique du centre, parti disposant du plus grand nombre de députés à la Chambre basse) a mis en garde les Suisses contre "la surpopulation étrangère et l'augmentation massive notamment du nombre de musulmans". En 2004, les Suisses avaient refusé la naturalisation automatique à la naissance pour la troisième génération et la naturalisation facilitée pour la deuxième génération.