"A bras ouverts", la comédie sur une famille rom avec Christian Clavier, a été vivement critiquée à sa sortie par la presse et des associations.
"Beurk !" écrit "Aujourd'hui en France", qui déplore l'image "détestable d'une communauté déjà largement stigmatisée" et le propos "porté par un réalisateur très populaire", après les 12 millions d'entrées de "Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu?".
Jouant de nouveau du choc des cultures, il imagine cette fois la cohabitation entre un intello "gauche caviar" et une famille rom.
"Racisme à haute dose", estime Le Monde, tandis que Le Soir en Belgique évoque "un film pas drôle, voire dangereux".
Seul Le Figaro évoque "une vraie comédie de moeurs, sur notre société multiculturelle" et un film qui "fait valser les préjugés et les clichés".
L'association "La Voix des Roms" et le collectif Droits de l'Homme Romeurope ont dénoncé la représentation "fausse" et "humiliante" que donne de leur communauté le film.
"Nous avons vu le film ce matin (...) et ça été une épreuve", déclare à l'AFP Anina Ciuciu, une porte-parole de l'association. Elle évoque "une représentation fausse", "humiliante" et "traumatisante", mais ne prévoit pas pour autant de porter plainte.
"Les acteurs campent des personnages abjects qui inspirent la haine et le dégoût (...): ils mangent des taupes, ils boivent du kérosène, ils vivent avec des poules et un cochon, ils ne respectent pas leur propre famille", souligne-t-elle.
"Certains d'entre nous ont pleuré à la sortie du film et les plus jeunes ont posé la question: +Est-ce vraiment comme ça que les gens nous voient?+", affirme-t-elle, inquiète dans "un contexte réel où le racisme anti-rom est très grand notamment dans les écoles".
Une préoccupation partagée par le collectif national Droits de l'Homme Romeurope, qui se dit "atterré par l'image" véhiculée dans le film.
"Concrètement, ce sont des refus aux guichets pour ouvrir des droits, des jets de cocktails molotov dans des bidonvilles de personnes identifiées comme Roms, des morts suite à des incendies de leur habitat précaire, des expulsions à répétition sans solution de relogement, des propos haineux envers les roms", dénonce le collectif.
"Le CNDH Romeurope considère qu'il est urgent de changer de regard, de réaffirmer l'égalité et la fraternité entre tous, ce que ce film ne permet pas".
Franchement, j'en ai marre du politique correct. On ne peut plus rire de tout... Mais c'est quoi ce monde ???
On a le droit de ne pas aimer le film, mais on cherche des polémiques là où il n'y en a pas.
Et ce film dénonce justement les clichés, car il faut le prendre au second degré, c'est une fiction !!!!