A 19 jours du premier tour, un débat entre les onze candidats, qui débutera à 20h40, sera diffusé sur BFMTV et CNews
Exercice inédit avant un premier tour, les onze candidats à la présidentielle débattront mardi 4 avril au soir sur BFMTV et CNews. Ce débat sera le premier avec tous les candidats d’un premier tour.
Animé par les journalistes Ruth Elkrief et Laurence Ferrari, "Le Grand Débat" durera 3 heures 30, à partir de 20h40, avec une coupure publicitaire.
Devant 220 personnes, essentiellement leurs proches, les candidats seront interrogés sur trois thèmes : "comment créer des emplois", "comment protéger les Français" et "comment mettre en oeuvre votre modèle social". A chaque question, les prétendants à l’Elysée auront 1 minute 30 pour répondre et pourront s’interpeller. Chacun aura 1 minute d’introduction et 1 minute de conclusion.
Les débatteurs seront disposés en arc de cercle autour des deux journalistes, allant de François Fillon à l’extrémité gauche à François Asselineau à l’extrémité droite. A la demande d’une majorité des candidats, les téléphones portables seront proscrits.
11 participants, 15 minutes de temps de parole
Les candidats parleront en tout un gros quart d’heure chacun. Des entourages évoquent ainsi des esquisses de stratégie, comme ce proche d’Emmanuel Macron indiquant que le candidat d’En Marche ! "travaille à être concis". "Il sait qu’à onze" le temps sera compté.
Dans l’entourage de Benoît Hamon, on craint déjà une "confusion ambiante accentuée par le format à onze (…) il y aura un peu de frustration". Jean-Luc Mélenchon a aussi exprimé son "scepticisme" mardi sur son blog.
"On n’est pas là pour une foire d’empoigne à onze, ce serait catastrophique", juge Alain Weill, directeur général de SFR Média, propriétaire de BFMTV. Et de pronostiquer que le débat sera "sans surprise et sans comique à la fin", car "ce n’est pas un spectacle".
"Il faut que tous en aient conscience, notamment ceux que l’on peut appeler les petits candidats. Si tout partait en vrille, ce ne serait bon pour personne. C’est de l’intérêt de tous se mettre au niveau d’un débat présidentiel." a déclaré Alain Weil
La polémique a surtout porté ces derniers jours sur le second débat prévu le 20 avril sur France 2, soit trois jours avant le premier tour et 24 heures avant la période de réserve précédant le scrutin. Cette date si proche empêcherait, selon le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), un candidat de se défendre si une nouvelle polémique électorale devait émerger.
Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron semblent faire défection, entraînant des doutes de la part de François Fillon. Le FN a réclamé que les "conditions de la loyauté, de la neutralité soient réunies".