François Fillon a dit lundi devant le bureau politique de LR n'avoir "plus la légitimité pour mener" le "combat" des législatives et vouloir "redevenir un militant de coeur", selon une déclaration transmise à la presse.
"Ce combat des élections législatives, il est désormais entre vos mains.
Je n'ai plus la légitimité pour le livrer avec vous.
Je vais redevenir un militant de coeur parmi les autres.
Je vais devoir penser ma vie autrement, panser aussi les plaies de ma famille",
Un peu plus tôt dans la journée, Les Républicains organisaient un comité politique, au cours duquel les principaux responsables du parti ont laissé éclater leurs divergences sur un appel explicite à voter ou non Emmanuel Macron, optant finalement pour un compromis excluant l'abstention au second tour de la présidentielle.
Les principaux ténors, tels que Nathalie Kosciusko-Morizet, Xavier Bertrand, Christian Estrosi, Jean-François Copé, Thierry Solère, Gérard Larcher et Luc Chatel, se sont heurtés à la position du "barrage au Front national", défendue par le sarkozyste Laurent Wauquiez.
Ce soir, à 19h30, Les Républicains appellent à "voter contre Marine Le Pen" au second tour de la présidentielle, sans pour autant appeler explicitement à voter pour Emmanuel Macron.
Face au FN, l'abstention ne peut être un choix. Nous appelons à voter contre Marine Le Pen pour la faire battre au 2nd tour de l'élection présidentielle".
Après leur bureau politique, Les Républicains affirment, dans un communiqué, vouloir se lancer "dès demain la campagne des législatives avec notre projet d'alternance, le seul capable de redresser la situation en France
Bernard Accoyer, secrétaire général des Républicains, a confié lundi à Christian Jacob, chef de file des députés LR à l'Assemblée nationale, la mission de constituer une direction de campagne pour les élections législatives et a demandé à Éric Woerth d'établir le projet pour le scrutin des 11 et 18 juin, a appris Reuters de source proche de la direction du parti.