Paris, 31 mars 2017 - La direction de Radio France a signé vendredi avec trois syndicats majoritaires un nouvel accord d'entreprise concernant les personnels techniques et administratifs, ainsi que les musiciens du groupe, au terme à une négociation entamée en 2009.
Partenaires sociaux, direction des ressources humaines et direction de la musique et de la création culturelle "ont travaillé ensemble tout au long de ces négociations dans un esprit de responsabilité pour aboutir à un accord moderne et équilibré qui permet à l'ensemble de nos collaborateurs de se projeter dans l'avenir", a salué le PDG de Radio France Mathieu Gallet dans une déclaration transmise à l'AFP.
Ce nouvel accord, signé par les syndicats SUD, UNSA et CFDT, remplace la convention collective qui datait de 1983 et entrera en vigueur au 1er mai. Il est complété par d'autres accords d'entreprises, précise un communiqué.
Les syndicats CGT et FO de Radio France, qui n'ont pas signé l'accord, ont dénoncé dans un texte publié sur Twitter un "chantage scandaleux à la signature" et un accord "loin d'être un socle protecteur commun à l'ensemble des salariés de Radio France".
Un accord concernant les journalistes avait été conclu en 2015.
Des négociations "sur les conditions d'emploi des salariés en CDD-U à Radio France" se poursuivront au deuxième trimestre, indique le communiqué.
Ce nouvel accord propose notamment "une nouvelle nomenclature des emplois" qui intègre la dimension multimédia, "une meilleure lisibilité du système de rémunération" ou de "nouvelles modalités d'évolution de carrière".
Pour les musiciens, l'accord prévoit de "développer la collaboration entre les formations musicales, notamment entre les orchestres" en leur permettant "de porter des projets artistiques communs ou de travailler, avec leur accord, dans l'une ou l'autre des formations de Radio France".
Il vise aussi à "renouveler les publics en développant les tournées et les offres de concerts les samedis et dimanches pour les familles, l'enfance et la jeunesse" et permettra "la divisibilité des formations musicales" pour proposer de nouveaux formats de concerts.
Radio France avait connu au printemps 2015 une grève historique de près d'un mois, les salariés protestant contre des restrictions budgétaires et des réductions d'effectifs, notamment un redimensionnement des deux orchestres du groupe.
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