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Festival d'Avignon : Il met en scène les dernières heures de Merah et s’attire les foudres des familles de victimes

C’est le récit des dernières heures de Mohamed Merah, ce Toulousain de 23 ans qui a assassiné en mars 2012 sept personnes lors de trois raids meurtriers. Moi, la mort je l’aime comme vous aimez la vie est une pièce écrite par l’auteur algérien Mohamed Kacimi à partir du verbatim des derniers échanges entre les policiers et le tueur retranché dans son appartement.
 
Déjà jouée au théâtre de la Loge à Paris en novembre 2015, elle est programmée au festival off d’Avignon parmi plus de 1.000 spectacles proposés du 7 au 30 juillet 2017. C’est Yohan Manca, metteur en scène, qui s’est lancé dans son interprétation sur la scène de La Manufacture à l’occasion du grand rendez-vous culturel de la cité des Papes.
 
« Mohamed Merah avant d’être un monstre était un être humain, un jeune homme de 20 ans qui regardait Les Simpsons et mangeait des pizzas. Porter à la scène un assassin, un terroriste, lui redonner la parole est quelque chose de délicat », explique-t-il en préambule sur le site du festival.
 
Mais la mise en scène des dernières heures du jihadiste toulousain est loin de faire l’unanimité. Cela a même suscité de vives réactions d’associations et de proches des victimes.
 
« Nous qui avons la responsabilité de porter la voix de ceux qui ont péri à Toulouse et Montauban et celle de leurs familles, nous considérons qu’une telle entreprise de réhabilitation dans le contexte que nous traversons sous couvert d’alibi culturel est une honte et un déshonneur. Nous vous demandons d’y renoncer », ont ainsi indiqué quatre avocats dans un courrier. Ils font ainsi écho au bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) qui « reçoit un très grand nombre de protestations émanant de citoyens scandalisés et indignés ».
 
Ce dernier a demandé la déprogrammation de la pièce et compte déposer plainte à Avignon pour « apologie contre le terrorisme et antisémitisme ».
 
Cela me choque parce que mettre Mohamed Merah dans une pièce de théâtre, c’est faire de lui un héros et je ne trouve pas ça intelligent. Merah, ce n’est pas un héros, c’est un assassin », a réagi Latifa Ibn Ziaten, interrogée par France 3 Occitanie.
 
Sur le même site, Simon Cohen, avocat toulousain de deux familles de victimes du tueur au scooter, prône de son côté « la liberté absolue de la création artistique », estimant qu’il ne peut y avoir de sujet tabou.
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