Dans son édition à paraître demain, le Canard Enchaîné affirme que Vincent Bolloré réclame 13 millions d'euros au Conseil Supérieur de l'Audiovisuel.
Une somme qui, pour le patron du groupe Canal+, correspond au manque à gagner pour C8 en juin dernier, quand l'émission "Touche pas à mon poste" avait été privée de publicités pendant trois semaines.
Quand cette sanction avait été décidée, la direction de la chaîne l'avait jugée "disproportionnée" et "discriminatoire", indiquant réfléchir à des "mesures juridiques appropriées".
Notons que jamais le CSA n'avait frappé aussi fort contre une chaîne de télévision depuis 25 ans.
En juin dernier, la décision des "gendarmes du PAF" qui consistait à priver "TPMP" des recettes publicitaires était inédite.
La sanction s'appliquait "aux émissions en direct comme à leurs rediffusions pour une durée totale de trois semaines au cours du mois de juin" pendant l'émission, ainsi que 15 minutes avant et 15 minutes après sa diffusion.
Il fallait remonter à 1992 pour trouver une sanction plus lourde.
Le 8 juin dernier, Cyril Hanouna avait lancé un appel au C.S.A afin de reverser l'argent des publicités à des associations humanitaires.
L'animateur avait également annoncé que le grand patron du Groupe Canal+ souhaitait poursuivre l'émission malgré le manque à gagner et par fidélité aux téléspectateurs.
Dans un communiqué, la chaîne C8 avait dénoncé "l'acharnement du CSA" contre "TPMP", et avait souligné que les sanctions "disproportionnées" allaient "fragiliser la stabilité économique de la chaîne".
Notons que dans une semaine, le CSA devrait cette fois se prononcer sur l'affaire du canular dit "homophobe" de Cyril Hanouna dans TPMP.
Cette fois, C8 risque une sanction encore plus forte avec la suspension pour une durée déterminée du programme.