L'ancien président de l'Olympique de Marseille est soigné pour un cancer de l'estomac.
«J'ai vu vos banderoles, j'ai entendu vos chants de soutien». Tel est, entre autres, le message adressé par Bernard Tapie aux supporteurs de l'Olympique de Marseille (Bouches-du-Rhône), club dont il a été le président. Ce message a été diffusé jeudi dans «la Provence», média dont il est le principal actionnaire.
Alors que l'ancien ministre est soigné pour un cancer de l'estomac, des supporteurs l'ont bruyamment soutenu lors d'un match de Ligue 1 dimanche, contre Toulouse, scandant son nom et déployant des banderoles. «Merci de cette formidable sympathie qui m'est d'un profond et inégalable réconfort», écrit Tapie aux supporters, qu'il appelle ses «chers amis». «À certains moments, j'ai même pu voir vos regards», ajoute-t-il. «Tout ce qui, à l'intérieur de moi, agit contre mon corps, est moins fort que ce que j'ai vu ce soir-là dans vos coeurs», écrit celui que le stade Vélodrome appelait «le boss».
«Le match n'est pas perdu, avec toujours la même espérance, pour ma vie bien sûr, mais pour notre club, pour notre ville, pour notre région, il faut gagner», conclut Tapie. Sa famille veut aussi rester optimiste. Stéphane Tapie a donné des précisions sur l'état de santé de son père, jeudi sur RTL, parlant d'un traitement «très lourd» par chimiothérapie. «Il n'a pas envie d'être terrassé par la chimio, parce que ce n'est pas son tempérament... Il a envie de se battre, d'y croire. Il va à l'hôpital faire sa chimio et il rentre chez lui».
Il est prévu d'en faire une série de «huit, puis ensuite l'opération si c'est faisable», a-t-il précisé. «C'est bien pour ça que la chimio doit être forte, c'est pour ça qu'ils ont mis un protocole un peu expérimental : pour que l'opération soit faisable». «Ça a commencé par un mélanome et puis ils se sont aperçus qu'il était descendu un peu plus bas. Quand ils l'ont opéré, ça a touché un petit peu l'oesophage et puis maintenant l'estomac», a-t-il détaillé.
Bernard Tapie est «soulagé» que sa maladie ait été rendue publique, selon son fils. «Maintenant il sait qu'il peut sortir de chez lui. On ne va pas se demander Qu'est-ce qu'il a ? Pourquoi il a cette tronche ? On le sait. Et puis franchement, ça lui fait beaucoup de bien que les gens le sachent».