Le chanteur en veut au Parisien d'avoir diffusé une information censée rester "off", même s'il dit "assumer" son exil fiscal au Portugal.
Il n'est pas très content, Florent Pagny. Voilà trois jours que le chanteur fait les gros titres des chaînes d'info, après ses déclarations sur son exil fiscal au Portugal. Invité sur le plateau de Quotidien mercredi soir, sur TMC, il a fait une mise au point.
L'information selon laquelle le chanteur s'était en partie installé au Portugal pour payer moins d'impôts était censée rester "off". Cet aveu, confié en fin d'une interview vidéo de promotion pour son nouvel album n'était pas censé circuler.
"La question c'était 'où vous vivez'", a-t-il expliqué à Yann Barthès. "Je passe trois-quatre mois en Argentine, trois-quatre mois aux Etats-Unis pour voir les enfants, trois-quatre mois en France parce que j'ai mon activité, et puis il n'y a pas longtemps, j'ai atterri au Portugal", répond-il au journaliste du Parisien, lui expliquant que cette dernière destination a sa préférence pour "des vraies raisons fiscales".
"Je termine cette interview en disant 'tout ce que je te raconte, c'est pour toi, donc tu ne le mets pas en ligne'. (...) Mais je m'en fous en même temps, parce que j'assume", lance-t-il, qualifiant tout de même au passage, le journaliste du Parisien de "traître".
Comme pour chaque exil fiscal d'une personnalité, la classe politique s'est emparée sur sujet. A l'instar de Jean-Marc Ayrault à l'époque du départ de Gérard Depardieu pour la Russie, Henri Gaino, ou encore Florence Parly, la ministre des Armées et ex-secrétaire d'État au Budget se sont indigné de cet exil fiscal.
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a, lui, carrément lancé un appel au chanteur mardi, déclarant :
"J'invite Florent Pagny à rester en France, nous avons besoin de tous les talents".
En réponse aux diverses réactions suscitées par son installation au Portugal, Florent Pagny a expliqué: "Toutes les performances qu'on peut faire sur le territoire français sont assujetti à l'impôt français, au taux français. (...) Tout ce que je fais en France, je paie mon impôt (...) Jamais je n'ai arrêté de payer des impôts en France".
Le chanteur est également revenu sur l'épisode qui lui a inspiré son célèbre tube Ma liberté de penser en 2003. Evoquant "le jour où on rentre chez vous, qu'on prend vos meubles et qu'on les vend, alors que vous êtes juste un petit chanteur populaire". L'administration fiscale lui reprochait notamment d'avoir omis de payer la TVA sur son chiffre d'affaires en 1996-1997. Il avait également refusé tout négociation avec le fisc, jusqu'à la saisie de ses biens en 2001.
Expliquant par ce traumatisme son envie de profiter du système fiscal portugais, plus avantageux, Florent Pagny a déclaré :
"Je serais bien bête d'aller filer cette somme-là, alors que j'en ai aussi besoin" (...) Je ne fais pas de fraude, je ne triche pas".
Pagny, je l'aime bien en tant qu'artiste, mais il me saoule avec ses propos sur les impôts. Personne lui a demandé d'avoir une carrière qu'il a, il y en a qui galère et d'autres qui aiment fuir le fisc et ont les moyens... Et les artistes qui galèrent, on en parle ?
Il n'aime pas la France, il n'a qu'à retirer sa nationalité française... Et pour moi, ça ne devrait pas être légal.
Il est prétentieux et radin... Si tu payes 1 millions d'€uros et il te reste encore de l'argent, arrête de te plaindre. Barthès a raison...
Et maintenant il se plaint des journalistes, mais il me semble que ça ne le dérangeait pas que le journaliste en parle du moment que ça ne soit pas titré en Une...