Dans l'affaire du Levothyrox, la voix d'Annie Duperey porte médiatiquement. La comédienne qui souffre depuis 12 ans de problèmes de thyroïde, fait partie des victimes de la nouvelle formule du médicament, soupçonnée de provoquer des effets secondaires douloureux. Après avoir interpellé la ministre de la santé dans les colonnes du Parisien début septembre, pour rétablir l'ancienne formule du médicament, elle avait appelé la journaliste Elise Lucet,en préparation de l'enquête d'«Envoyé Spécial», «Fiasco sur ordonnance». Mais après la diffusion du reportage sur France 2 jeudi dernier, Annie Duperey regrette amèrement d'avoir participé à l'émission. Vendredi, elle laisse éclater sa colère dans une lettre ouverte à la présentatrice d'Envoyé Spécial», publiée sur Facebook. L'actrice reproche un traitement du sujet, trop favorable selon elle au ministère de la santé. Par ailleurs, elle s'emporte contre le peu de considération accordée aux victimes, dont on minimiserait les douleurs liées aux effets secondaires, au profit d'une thèse qui les voudrait réfractaires aux changements.
La comédienne remet en cause la mauvaise communication avancée par le ministère pour accompagner le changement de médicament. Annie Duperey fulmine contre cette enquête qui ne pose pas «la question cruciale des effets secondaires», ni cherche à connaître la composition de la nouvelle version du Levothyrox. Pour l'instant Elise Lucet n'a pas répondu publiquement à ces critiques.
Voici le message d'Annie Duperey qu'elle adresse à la journaliste de France 2, Elise Lucet :
Depuis la diffusion de votre reportage sur « L’affaire du Levothyrox », hier soir, j’essaie de me calmer.
5h du matin, c’est pire : je suis outrée !
Je regrette profondément de vous avoir appelée, et d’y avoir participé.
Ce n’est pas un reportage pour un mieux, un éclaircissement, le résultat est un pire : tous ces gens en détresse, en profond mal-être, qui ont participé de confiance en vous apportant leur témoignage, vont se sentir encore un peu plus trahis.
Durant les ¾ de l’émission, vous chantez de concert avec la version officielle : tout cela est un problème de communication, de non accompagnement du changement, de TRANSITION mal préparée. Un problème de bureaucratie française, en somme !
Comment voulez-vous que la personne – par exemple – qui affirme qu’elle était moins mal avec son cancer qu’avec ce médicament, ne se sente pas insultée ? Comme tous ces gens dont on nie encore une fois la parole, le ressenti, affirmant qu’ils seraient moins mal si un médecin leur tenait la main, comme à des enfants incapables de SAVOIR ce qu’ils éprouvent. Pensez-vous qu’un « accompagnement » effacerait comme par miracle ces effets secondaires monstrueux ?
Pas une fois vous n’avez posé cette question cruciale, en fait LA seule question importante : QU’EST-CE QU’IL Y A DANS CETTE NOUVELLE FORMULE, ou QUELLE REACTION CHIMIQUE ETRANGE ENTRE SES COMPOSANTS ( ?) fait qu’elle rend les gens absolument malades ?
Et cela se termine par une intervention bien policée et doucereuse de notre ministre Agnès Buzin…