Plusieurs villes annulent les spectacles de l'humoriste Yassine Belattar, accusé par "Marianne" de promouvoir l'islamisme

L'hebdomadaire a publié, mi-décembre, un portrait au vitriol de l'artiste. Mais ce dernier est vivement défendu par "Libération" ou encore "Arrêt sur images".

"C'est très certainement l’un des pires moments de ma carrière..." L'humoriste Yassine Belattar a réagi, jeudi 21 décembre, sur Facebook, après l'annulation de ses réprésentations par plusieurs villes. "Les villes de Marseille, Nancy, Sausheim ou encore Bordeaux ne recevront donc pas mon spectacle Ingérable pour le moment, précise-t-il. Certains tourneurs ont décidé de céder à une image sulfureuse dont je suis victime ces dernières semaines à la suite d un article mensonger."

L'artiste a récemment fait l'objet d'un article à charge de Marianne, titré "Yassine Belattar, faux clown et vrai danger". L'auteure de l'article raconte avoir assisté à une représentation de son dernier spectacle, le 4 décembre, et affirme que Yassine Belattar y a déclaré : "Je ne suis pas Charlie, je ne suis pas Nice. J’ai le droit de choisir mes deuils." Or, des journalistes et des internautes ayant assisté au spectacle de Yassine Belattar accusent Marianne d'avoir déformé ses propos. L'humoriste a en effet plusieurs fois dit le contraire en interview, y compris sur franceinfo : "Je ne suis pas Charlie, je ne suis pas Nice, je suis français et tout ça fait que je suis toujours en deuil quand il y a un malheur sur le territoire français."

Pour Marianne, Yassine Belattar entretient également "le déni de l'islamisme". Pourtant, dans son spectacle, l'artiste "chambre des femmes voilées, taquine un groupe venu de Molenbeek, interprète son sketch 'Les Terroristes', écrit après le 13-Novembre", racontait franceinfo dans un article sur les humoristes et le Bataclan.

Dans un éditorial cinglant, Libération a pris la défense de Yassine Belattar, en condamnant le "portrait à charge" de Marianne. "A lire ce papier, il serait une sorte de nouveau Dieudonné, et donc forcément antisémite", commente Libération. "Il se trouve que Yassine Belattar a fait partie de la trentaine de personnalités de la société civile (intellectuels, artistes, écrivains, membres d’ONG et d’associations) qui ont accompagné Libération pendant la dernière campagne présidentielle", rappelle le quotidien. Et "si Yassine Belattar était celui décrit par Marianne, il n’aurait évidemment pas été invité à le faire", poursuit-il, affirmant que l'humoriste "rêve de tolérance religieuse et de bienveillance républicaine. Il se dit avant tout et en dernier ressort français."

Plusieurs villes annulent les spectacles de l'humoriste Yassine Belattar, accusé par "Marianne" de promouvoir l'islamisme

"C'est très certainement l'un des pires moments de ma carrière..." L'humoriste Yassine Belattar a réagi, jeudi 21 décembre, sur Facebook, après l'annulation de ses réprésentations par plusie...

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